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Certains arbres produisent une molécule qui renforce l’immunité
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Vous avez sûrement déjà entendu parler de sylvothérapie, de thérapie par les arbres, ou encore de bains de forêt. L’idée que les arbres participent à notre bien-être est assez répandue : ils nous procurent de l’oxygène, purifient l’air et auraient des effets positifs sur de nombreuses facettes de notre santé. Le professeur agrégé Qing Li, médecin immunologiste à Tokyo, a d’ailleurs publié une étude qui détaille les effets des arbres sur le système endocrinien, le système sympathique et parasympathique, le système nerveux ou encore la psychologie.
Oxford Reference, une base de données alimentée par l’université d’Oxford, définit ainsi le phytoncide : « composé organique antimicrobien volatil dérivé des arbres émis pour se défendre contre d’éventuels agents pathogènes aéroportés ». Cette tournure alambiquée « agents pathogènes aéroportés » vise principalement les champignons, maladies et parasites, que les phytoncides tuent avant qu’ils n’agressent l’arbre. Le terme de phytoncide a été créé par le biologiste russe Boris Tokine, qui a promu et généralisé leur utilisation dans la médecine.
Si les phytoncides sont d’excellentes armes pour les plantes, ils ont aussi un impact bénéfique sur l’Homme, selon plusieurs études. L’une d’entre elles, intitulée Effect of Phytoncide from Trees on Human Natural Killer Cell Function (Li, Kobayashi, Miyazaki et all.), résume ainsi l’une des expériences réalisées, qui consistait à exposer des cobayes à une forte concentration de phytoncides pendant trois jours : « L’exposition aux phytoncides a significativement augmenté l’activité NK (globules blancs qui détectent et tuent les cellules cancéreuses) ». Si l’immunité se retrouve fortifiée grâce aux phytoncides, encore faut-il savoir desquels on parle. Car il existe de nombreux types de ces molécules. Ceux du sapin seraient connus pour leur effet sur la coqueluche, ceux du pin contre E. Coli, et ceux du bouleau agiraient contre le staphylocoque doré.
Certains arbres émettent plus de phytoncides que les autres. C’est le cas des arbres au feuillage persistant, tels que les conifères : les pins, les épicéas, les cèdres, mais aussi l’arbre le plus répandu de France : le chêne. Un article paru dans Environmental Health and Preventive Medecine explique que plusieurs facteurs font varier le taux de ces composants dans les arbres : « Les concentrations atmosphériques de phytoncides dans les forêts sont très faibles et varient en fonction de nombreux facteurs, tels que la saison, le climat et la composition de la forêt ».
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