 |
 |
|
 |
 |
NUMERO 1329 |
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Edition du 26 Septembre 2025
|
|
|
|
 |
Edito
Les briques de la vie présentes partout dans l'univers

Résumé de l’édito :
Les briques de la vie présentes partout dans l'univers
Les recherches des dix dernières années révèlent que les composants essentiels à la vie sont omniprésents dans l'univers. Depuis 2015, les télescopes détectent des molécules organiques complexes dans les disques protoplanétaires entourant les jeunes étoiles, suggérant que ces "briques de la vie" se forment naturellement dans l'espace. Des découvertes majeures incluent la détection de bases de l'ADN (cytosine et thymine) dans des météorites en 2022, et du tryptophane - un acide aminé essentiel - dans le nuage moléculaire de Persée en 2023. Les scientifiques ont également identifié des molécules chirales cruciales pour la biologie et démontré que des acides aminés peuvent s'assembler dans les conditions spatiales extrêmes. Sur Encelade, lune de Saturne, et Mars, les sondes ont détecté des composés organiques sophistiqués, notamment des acides gras constituant les membranes cellulaires. En 2024, des chercheurs ont reconstitué en laboratoire des molécules du cycle de Krebs, processus fondamental de la respiration cellulaire, en simulant les conditions de la glace interstellaire. Ces avancées suggèrent que LUCA, notre ancêtre commun universel, serait apparu il y a 4,2 milliards d'années, plus tôt qu'estimé. L'abondance de ces composés organiques dans le cosmos renforce l'hypothèse que la vie basée sur le carbone pourrait être répandue dans l'univers. Pour de nombreux scientifiques, la question n'est plus de savoir si une vie extraterrestre existe, mais quand nous la découvrirons.
Editorial :
L'une des questions les plus fascinantes de la science moderne se décline en deux interrogations intimement liées : comment la vie est-elle apparue sur Terre et est-elle un phénomène banal ou exceptionnel dans l'univers ? Ces dix dernières années, la recherche scientifique a révolutionné notre compréhension de ces enjeux fondamentaux, révélant que les briques de la vie pourraient être bien plus répandues dans le cosmos que nous l'imaginions.
Des molécules organiques dans les berceaux stellaires
En 2015, une découverte majeure a marqué un tournant dans notre compréhension de l'origine de la vie. Grâce au radiotélescope ALMA, une équipe internationale a détecté pour la première fois des molécules organiques complexes dans les disques protoplanétaires qui entourent les jeunes étoiles. Ces concentrations s'avéraient similaires à celles observées dans les comètes de notre système solaire (voir l'étude). Cette révélation suggère que la glace protoplanétaire regorge de composés organiques sophistiqués, que les comètes pourraient par la suite transporter vers les planètes en formation.
La même année, une autre équipe de chercheurs a scruté l'étoile MWC 480, située à 455 années-lumière de nous. Leurs observations ont révélé d'énormes quantités d'acétonitrile (CH3CN), une molécule complexe associant carbone et cyanure d'hydrogène. Comme l'explique Karin Öberg, astronome et auteur principal de l'étude : « L'étude des comètes et des astéroïdes montre que la nébuleuse solaire qui a engendré le Soleil et les planètes était riche en eau et en composants organiques complexes. Notre étude démontre cette fois que cette chimie existe ailleurs dans l'Univers, dans des régions qui peuvent former des systèmes solaires pas forcément différents du nôtre » (Voir Nature, 2015).
L'asymétrie de la vie dans l'espace
En juin 2016, une découverte particulièrement significative a été réalisée dans Sagittarius B2, l'un des plus vastes nuages moléculaires de notre galaxie. Des scientifiques américains y ont détecté l'oxyde de propylène, une molécule chirale composée de 3 atomes de carbone, 1 d'oxygène et 6 d'hydrogène. Cette caractéristique chirale - une asymétrie structurelle comparable à celle qui distingue la main droite de la main gauche - s'avère essentielle dans les processus biologiques. Brandon Carroll, chercheur au California Institute of Technology, souligne l'importance de cette trouvaille : « C'est l'une des molécules les plus complexes détectées à ce jour dans l'espace interstellaire » (Voir Science, 2016).
Encelade : un laboratoire chimique inattendu
L'année 2018 a apporté une surprise de taille avec la découverte de composés organiques complexes dans l'océan souterrain d'Encelade, petite lune de Saturne de seulement 500 kilomètres de diamètre. La sonde Cassini avait collecté en 2015 des échantillons organiques piégés dans la glace, propulsés dans l'espace par de puissants geysers. Ces molécules résulteraient d'une intense activité hydrothermale générant une chimie sophistiquée dans le noyau de ce satellite. Plus remarquable encore, Cassini a également détecté de l'hydrogène moléculaire lors de son survol des panaches en 2015, relançant les spéculations sur l'éventuelle présence de microbes sur cette étrange lune (Voir Nature, 2018).
Une richesse moléculaire insoupçonnée
En 2021, une vaste collaboration internationale s'est penchée sur cinq étoiles en formation, analysant la composition de leurs disques protoplanétaires grâce au radiotélescope ALMA. Les résultats ont dépassé toutes les attentes : ces disques regorgeaient d'éléments lourds et de molécules organiques en quantités bien supérieures aux prévisions. « Ces disques formant des planètes regorgent de molécules organiques, dont certaines sont impliquées dans les origines de la vie ici sur Terre », explique Karin Öberg du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (Voir ALMA Maps).
Les briques de l'ADN venues de l'espace
Mai 2022 a marqué une étape décisive avec les travaux du professeur Yasuhiro Oba de l'université d'Hokkaido. Son équipe a formellement identifié, pour la première fois, des traces de cytosine et de thymine dans trois météorites carbonées. Ces deux bases azotées, essentielles à la structure de l'ADN, renforcent considérablement l'hypothèse d'une contribution extraterrestre à l'apparition de la vie terrestre. Bien que des traces d'acides nucléiques aient été détectées dans des météorites dès la fin des années 1960, cette identification précise de la cytosine et de la thymine constitue une avancée majeure. « On ne pourra sans doute jamais prouver que la vie est née de composants venus de l'espace », précise le Professeur Oba, « mais on sait à présent que cette hypothèse est plausible car de nombreuses molécules organiques présentes sur la Terre avant la naissance de la première vie ont pu être apportées par des météorites » (Voir Nature Communications, 2022).
L'assemblage des protéines dans le vide spatial
Début 2023, des chercheurs de Lyon et Grenoble ont franchi une nouvelle étape en démontrant que même dans les conditions extrêmes de l'espace, deux molécules de glycine - le plus petit acide aminé existant - peuvent s'assembler avec un faible apport d'énergie pour former un dipeptide, libérant une molécule d'eau au passage (Voir Journal of Physical Chemistry A, 2023). Cette découverte renforce l'hypothèse selon laquelle les chaînes d'acides aminés nécessaires à l'apparition de la vie auraient pu se former directement dans l'espace.
En mai 2023, l'équipe de Susana Iglesias-Groth de l'Instituto de Astrofísica de Canarias a réalisé une découverte historique en détectant le tryptophane dans le nuage moléculaire de Persée, plus précisément dans l'amas IC 348. Cet acide aminé, l'un des 20 considérés comme essentiels à la formation des protéines, n'avait jamais été observé dans le milieu interstellaire malgré des décennies de recherche. « La découverte du tryptophane dans l'espace montre que les agents de construction des protéines, qui sont essentiels au développement des organismes vivants, existent naturellement dans les régions où les étoiles et les systèmes planétaires se forment », souligne Susana Iglesias-Groth. « Cela suggère que la vie dans notre galaxie est peut-être bien plus courante que nous n'aurions pu le prévoir » (Voir Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, 2023).
Le méthyle cation : catalyseur de la complexité
Juin 2023 a apporté une révélation surprenante sur le rôle des rayonnements cosmiques. L'équipe d'Olivier Berné, de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse, a réussi à détecter dans la Nébuleuse d'Orion le méthyle cation (CH3+), une molécule longtemps recherchée pour son rôle capital dans la chimie extraterrestre. Cette molécule favorise la formation de composés carbonés plus complexes et sa détection révèle que les rayonnements ultraviolets, loin d'être uniquement destructeurs, peuvent dans certaines conditions stimuler la production de briques moléculaires essentielles. « Les ultraviolets pourraient bien jouer un rôle essentiel dans les premières étapes chimiques de l'origine de la vie en contribuant à la production de CH3+ », précise Olivier Berné (Voir Nature, 2023).
La pantéthéine : une synthèse prébiotique révolutionnaire
Mars 2024 a été marqué par une avancée spectaculaire réalisée par l'équipe de Matthew Powner à l'University College de Londres. Ces chercheurs ont réussi à synthétiser la pantéthéine, composant actif de la coenzyme A indispensable à de nombreuses réactions vitales. Leur approche, inspirée par l'hypothèse que la vie primitive serait apparue dans des flaques d'eau ou de petits lacs, a consisté à mélanger des composés simples comme le cyanure d'hydrogène et des nitriles riches en azote. Contre toute attente, cet assemblage a spontanément généré de la pantéthéine à température ambiante.
Cette expérience, qui évoque les célèbres travaux de Stanley Miller en 1953, a révélé un aspect révolutionnaire : contrairement à la vision traditionnelle d'une construction progressive par étapes successives, ces recherches suggèrent que de nombreux éléments constitutifs de la vie (protéines, ARN et autres composés) auraient pu émerger simultanément à partir des mêmes précurseurs chimiques dans des conditions environnementales identiques.
Mars : des indices de plus en plus probants
Mars 2024 a également livré ses secrets grâce au rover Curiosity, qui a identifié de longues chaînes moléculaires probablement dérivées d'acides gras. Ces molécules revêtent une importance particulière car elles sont présentes dans toutes les membranes cellulaires terrestres. L'analyse a révélé des acides gras comportant 11, 12 et 13 atomes de carbone - des structures qui jouent un rôle crucial en biochimie, notamment dans la composition des membranes qui séparent les organismes de leur environnement. Plus les molécules sont complexes, moins elles ont de chances d'être produites par un simple processus chimique, rendant cette découverte d'autant plus significative (Voir PNAS, 2024).
Le cycle de Krebs reconstitué dans la glace interstellaire
Avril 2024 a apporté une découverte révolutionnaire : des chercheurs du CNRS ont réussi à produire en laboratoire, en recréant les conditions de la glace interstellaire, des molécules impliquées dans le cycle de Krebs (ou cycle de l'acide citrique). Ce processus métabolique, découvert en 1937 par Hans Krebs, est fondamental pour la respiration cellulaire et produit l'énergie nécessaire au fonctionnement des cellules à partir de la dégradation du glucose (Voir PNAS, 2024).
Cette avancée soulève une question fascinante : si tous les composés nécessaires au déclenchement du cycle de Krebs peuvent être produits massivement dans certaines régions de l'espace interstellaire, pourquoi des formes de vie présentant un métabolisme similaire à celui de la Terre n'auraient-elles pas pu apparaître sur d'autres planètes ?
Les isotopes de méthanol : témoins de l'histoire cosmique
Les découvertes les plus récentes continuent d'enrichir ce tableau. Il y a quelques semaines, une équipe d'astronomes utilisant le télescope ALMA a détecté pour la première fois des isotopes de méthanol dans le disque protoplanétaire d'une étoile proche. Ces isotopes, dont la concentration peut être jusqu'à 100 fois inférieure à celle du méthanol standard, constituent des traceurs exceptionnels de l'histoire cosmique (Voir Astrophysical Journal Letters, 2024).
L'équipe, codirigée par le Centre d'astrophysique Harvard & Smithsonian, s'est concentrée sur le disque protoplanétaire de l'étoile HD 100453, située à environ 330 années-lumière de la Terre et possédant une masse 1,6 fois supérieure à celle du Soleil. Le méthanol, molécule organique alcoolique complexe qui entre dans la composition des acides aminés, avait déjà été repéré dans d'autres disques, mais c'est la première fois que ses isotopes sont identifiés dans un tel environnement (Voir Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics).
Alice Booth, qui a dirigé ces recherches, explique : « La découverte de ces isotopes de méthanol nous permet de retracer l'histoire cosmique des ingrédients nécessaires à la construction de la vie ici sur Terre ». Ces observations suggèrent que le disque de HD 100453 abrite probablement d'importantes quantités de molécules organiques, notamment des acides aminés simples et des sucres comme le glycolaldéhyde. Milou Temmink, de l'Observatoire de Leyde, coauteur de l'étude, souligne : « Cette recherche étaye l'idée que les comètes pourraient avoir joué un rôle majeur dans l'apport de matière organique importante à la Terre il y a des milliards d'années ».
LUCA : notre ancêtre commun plus ancien que prévu
Toutes ces avancées éclairent d'un jour nouveau l'émergence extraordinaire de la vie sur Terre. Elles permettent notamment de mieux comprendre l'apparition de LUCA (Last Universal Common Ancestor), notre premier ancêtre commun universel. Les dernières recherches situent son émergence il y a 4,2 milliards d'années, soit 400 millions d'années plus tôt qu'estimé précédemment et seulement 300 millions d'années après la formation de notre planète (Voir Université de Bristol).
Vers une vie cosmique généralisée ?
Le fait que le cosmos soit capable de produire massivement, même dans des conditions extrêmes, une multitude de molécules complexes nécessaires à la vie renforce considérablement l'hypothèse que la vie basée sur la chimie du carbone pourrait être relativement répandue dans l'univers. Dans notre seule galaxie, la Voie lactée, les estimations les plus conservatrices évaluent à au moins 500 millions le nombre de planètes potentiellement propices à la vie, sur environ 140 milliards d'étoiles.
Ces découvertes transforment notre perspective sur l'une des questions les plus fondamentales de l'humanité. Pour de nombreux scientifiques, l'interrogation n'est désormais plus de savoir si une vie extraterrestre existe, mais plutôt quand nous la découvrirons. L'univers nous révèle progressivement qu'il regorge des ingrédients nécessaires à l'émergence de la vie, suggérant que nous ne sommes peut-être pas seuls dans cette immensité cosmique.
René Trégouët
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Rédacteur en Chef de RT Flash
e-mail : tregouet@gmail.com
|
 |
|
 |
|
 |
|
|
Avenir |
|
 |
Nanotechnologies et Robotique
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
La société chinoise UBTECH présente une prouesse technologique remarquable : un robot capable de gérer intégralement son propre système énergétique. Le Walker S2 peut non seulement détecter quand sa batterie faiblit, mais également la remplacer de manière totalement autonome grâce à une station de recharge spécialisée. Cette capacité représente bien plus qu’un simple gadget technologique. Elle résout l’un des défis majeurs de la robotique moderne : la dépendance énergétique qui limite l’autonomie opérationnelle des machines. Jusqu’à présent, même les robots les plus sophistiqués nécessitaient une intervention humaine pour leur maintenance énergétique, créant des interruptions de service coûteuses et limitant leur utilisation continue.
Le Walker S2 embarque un système à double batterie lithium de 48 volts particulièrement bien conçu. Chaque unité énergétique permet au robot de marcher pendant deux heures ou de rester en position stationnaire durant quatre heures. La recharge complète s’effectue en seulement 90 minutes, optimisant ainsi les cycles de travail. L’intelligence du système réside dans sa capacité d’analyse prédictive. Le robot évalue en permanence ses niveaux de charge, ses priorités de tâches et ses besoins énergétiques futurs. Cette analyse lui permet de prendre des décisions autonomes concernant le moment optimal pour changer ou simplement recharger ses batteries.
Lorsque le moment arrive, le processus de remplacement devient un spectacle fascinant de précision mécanique. Le Walker S2 s’approche de sa station de recharge, se positionne dos à l’appareil, puis utilise ses bras articulés pour extraire délicatement la batterie usagée de son compartiment dorsal. Il la dépose ensuite dans un emplacement de charge avant de saisir une batterie fraîche qu’il installe avec la même dextérité. Avec ses 1,62 mètre de hauteur et ses 43 kilogrammes, le Walker S2 possède des proportions similaires à celles d’un petit adulte. Cette conception anthropomorphique facilite son intégration dans les environnements conçus pour les humains, qu’il s’agisse d’espaces industriels ou de lieux publics.
Ses 20 degrés de liberté de mouvement lui confèrent une agilité remarquable, tandis que sa connectivité Wi-Fi et Bluetooth garantit une communication fluide avec les systèmes environnants. Les applications envisagées pour le Walker S2 sont multiples et prometteuses. Dans les usines, ce robot pourrait assurer une surveillance continue sans interruption de service, révolutionnant les processus de production. Dans les espaces publics, il pourrait accueillir et renseigner les visiteurs 24 heures sur 24...
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Matière |
|
 |
Matière et Energie
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’UCL (UK) a mis au point de nouvelles cellules solaires durables capables de capter efficacement l’énergie de la lumière intérieure, ce qui signifie que des appareils tels que les claviers, les télécommandes, les alarmes et les capteurs pourraient bientôt être exempts de piles. L’équipe a utilisé un matériau appelé pérovskite qui est de plus en plus utilisé dans les panneaux solaires extérieurs et qui, contrairement aux panneaux solaires traditionnels à base de silicium, peut être utilisé à l’intérieur car sa composition peut être ajustée pour mieux absorber les longueurs d’onde spécifiques de la lumière intérieure. La pérovskite présente toutefois un inconvénient majeur : elle contient de minuscules défauts dans sa structure cristalline – appelés "pièges" – qui peuvent bloquer les électrons avant que leur énergie ne puisse être exploitée. Ces défauts interrompent non seulement le flux d’électricité, mais contribuent également à la dégradation du matériau au fil du temps.
Dans une étude publiée dans la revue Advanced Functional Materials, l’équipe décrit comment elle a utilisé une combinaison de produits chimiques pour réduire ces défauts, rendant potentiellement viables les panneaux solaires intérieurs en pérovskite. Selon l’équipe, les cellules photovoltaïques en pérovskite qu’elle a conçues sont environ six fois plus efficaces que les meilleures cellules solaires d’intérieur disponibles dans le commerce. Ils sont plus durables que les autres dispositifs en pérovskite et pourraient être utilisés pendant cinq ans ou plus, au lieu de quelques semaines ou mois seulement.
L’auteur principal, le Dr Mojtaba Abdi Jalebi (professeur associé à l’Institute for Materials Discovery de l’UCL), a déclaré : « Des milliards d’appareils nécessitant de petites quantités d’énergie sont tributaires du remplacement des piles, une pratique non viable. Ce nombre augmentera à mesure que l’internet des objets se développera . Actuellement, les cellules solaires qui captent l’énergie de la lumière intérieure sont coûteuses et inefficaces. Nos cellules solaires d’intérieur en pérovskite, spécialement conçues, peuvent récolter beaucoup plus d’énergie que les cellules commerciales et sont plus durables que les autres prototypes. Elles ouvrent la voie à une électronique alimentée par la lumière ambiante déjà présente dans nos vies ».
UCL : https://www.ucl.ac.uk/news/2025/aug/new-solar-cells-could-power-devices-indoor-l...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Le rayonnement térahertz décrit une bande d’ondes sur le spectre électromagnétique dont les fréquences sont supérieures aux micro-ondes utilisées dans les technologies de télécommunications comme le Wi-Fi, mais inférieures à la lumière infrarouge des lasers et des fibres optiques, a indiqué l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Leurs courtes longueurs d’onde signifient que les signaux térahertz (THz) peuvent transmettre de grandes quantités de données très rapidement, mais connecter le rayonnement THz aux technologies optiques et micro-ondes existantes s’est avéré extrêmement difficile.
En 2023, des scientifiques du Laboratoire de photonique hybride de l'EPFL ont fait un pas pour combler ce fossé. Ils ont créé une puce photonique extrêmement fine en niobate de lithium qui produit des ondes THz finement ajustables lorsqu’elle est connectée à un faisceau laser. Aujourd’hui, des chercheurs de l'EPFL et d'Harvard présentent une nouvelle conception qui non seulement génère des ondes THz, mais détecte également les ondes entrantes en les convertissant en signaux optiques. Cette conversion bidirectionnelle sur une seule plate-forme miniaturisée est une étape essentielle pour combler les lacunes dans les domaines THz et optique, souligne l'EPFL. « En plus de démontrer la première détection d’impulsions THz sur une puce de circuit photonique au niobate de lithium, nous avons généré des champs électriques THz plus de 100 fois plus puissants et avons multiplié la largeur de bande par cinq (passant de 680 GHz à 3,5 THz) », explique Cristina Benea-Chelmus, responsable du Laboratoire de photonique hybride.
Yazan Lampert, principal auteur, précise que la conception innovante de l’équipe porte sur l’intégration de structures de la taille d’un micron appelées lignes de transmission dans la puce photonique. « Nous pouvons contrôler les impulsions optiques et THz sur la même plateforme simplement grâce à notre conception de circuit miniaturisée. Notre approche combine des circuits photoniques et des circuits THz sur un seul appareil avec une bande passante sans précédent », déclare Yazan Lampert. L’équipe travaille déjà à la miniaturisation complète de la puce pour permettre une intégration dans la prochaine génération de systèmes de communication et de télémétrie, tels que ceux utilisés dans les voitures autonomes.
EPFL : https://actu.epfl.ch/news/une-puce-photonique-terahertz-pour-les-communica-2/
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Espace |
|
 |
Espace et Cosmologie
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
La matière ordinaire – celle qui constitue notre corps, la Terre, le Soleil et toutes les étoiles visibles – ne représente qu’une infime partie de l’univers : à peine 5 % de son contenu total. Le reste ? Un cocktail mystérieux composé de matière noire et d’énergie noire, dont la nature nous échappe encore largement. Mais le problème ne s’arrêtait pas là. Même ces modestes 5 % de matière ordinaire posaient un casse-tête aux scientifiques. Les calculs théoriques prédisaient l’existence d’une quantité bien précise de cette matière dans l’univers primordial, mais quand les astronomes faisaient leurs comptes en observant galaxies et étoiles, il manquait plus d’un tiers à l’appel.
Cette matière fantôme devait logiquement se cacher quelque part dans les vastes étendues qui séparent les galaxies. Seulement voilà : observer du gaz ténu et quasi invisible dans l’immensité intergalactique relevait de l’impossible avec les technologies de l’époque. La solution est venue d’un phénomène découvert il y a seulement une dizaine d’années : les sursauts radio rapides, ou FRB pour Fast Radio Bursts. Ces événements cosmiques spectaculaires libèrent en une fraction de seconde autant d’énergie que notre Soleil en produit en plusieurs jours, sous forme d’ondes radio ultra-puissantes. Le génie de cette méthode réside dans un principe physique élégant. Lorsqu’un signal radio traverse du gaz, ses différentes fréquences ne voyagent pas exactement à la même vitesse – un phénomène appelé dispersion. Plus il y a de matière sur le trajet, plus cette dispersion est importante. En analysant précisément comment les signaux des FRB se déforment pendant leur voyage intergalactique, les chercheurs peuvent littéralement "peser" la matière invisible qu’ils traversent.
L’équipe dirigée par Liam Connor de Harvard a ainsi étudié 69 sursauts radio provenant de distances variées, du plus proche situé à "seulement" 11,7 millions d’années-lumière, jusqu’au record-holder FRB 20230521B, détecté à l’incroyable distance de 9,1 milliards d’années-lumière. Leurs calculs ont confirmé la présence de cette matière manquante dans l’espace intergalactique. Pour valider ces résultats extraordinaires, une seconde approche totalement indépendante a été développée. Cette fois, les scientifiques ont exploité une propriété remarquable du gaz intergalactique : chauffé à plusieurs millions de degrés, il émet naturellement des rayons X.
Deux télescopes spatiaux de pointe, XMM-Newton de l’Agence spatiale européenne et Suzaku du Japon, ont uni leurs forces pour scruter le superamas de Shapley. Cette structure colossale, située à moins d’un milliard d’années-lumière de nous, rassemble plus de 8 000 galaxies dans une masse dépassant 10 millions de milliards de fois celle de notre Soleil. L’objectif était ambitieux : détecter un filament de gaz s’étendant sur 23 millions d’années-lumière, soit 230 fois la taille de notre Galaxie, reliant les extrémités du superamas. Mission accomplie : les mesures ont parfaitement concordé avec les prédictions théoriques.
Cette double confirmation représente bien plus qu’une simple découverte scientifique. Elle valide nos modèles cosmologiques les plus avancés et démontre que l’univers s’organise effectivement selon une "toile cosmique" – un gigantesque réseau tridimensionnel où galaxies, amas galactiques et filaments de gaz dessinent l’architecture de l’univers. Konstantinos Migkas, chercheur principal à l’Observatoire de Leyde, ne cache pas son enthousiasme : « Pour la première fois, nos résultats correspondent étroitement à notre modèle cosmologique de référence. Il semble que les simulations aient été exactes dès le départ. »
Science Post : https://sciencepost.fr/40-de-la-matiere-manquante-de-lunivers-enfin-decouverte-l...
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Vivant |
|
 |
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a identifié un mécanisme par lequel des projections thalamiques ciblent certains neurones et modifient leur excitabilité. Ces travaux, publiés dans Nature Communications, révèlent une façon de communiquer inédite entre deux régions du cerveau, le thalamus et le cortex somato-sensoriel. Ils pourraient expliquer pourquoi un même stimulus sensoriel ne provoque pas toujours la même sensation et ouvrir des pistes pour mieux comprendre certains troubles mentaux.
Un même stimulus sensoriel peut parfois être perçu avec clarté ou rester flou. Ce phénomène s’explique par la manière dont le cerveau intègre ces perceptions. Ainsi, toucher un objet hors de notre champ de vision peut suffire à l’identifier, ou non. Ces variations perceptives restent mal comprises, mais elles pourraient dépendre de facteurs comme l’attention ou la présence perturbatrice d’autres stimuli. Ce qui est certain, selon les neuroscientifiques, c’est que lorsque nous touchons quelque chose, les signaux sensoriels provenant des récepteurs de la peau sont interprétés par une région spécialisée du cerveau appelée "cortex somato-sensoriel".
En chemin, ces signaux traversent un réseau complexe de neurones, dont une structure cruciale du cerveau appelée "thalamus", qui sert de relais. Ce processus n’est toutefois pas à sens unique. Une partie importante du thalamus reçoit également des signaux en retour du cortex et les redistribue en formant une boucle de rétroaction. Mais le rôle exact et le fonctionnement de cette boucle restent encore mal compris. Pour explorer cette question, les neuroscientifiques de l’UNIGE ont étudié une région située au sommet des neurones pyramidaux du cortex somato-sensoriel, riche en dendrites – soit des prolongements de neurones qui reçoivent les signaux électriques en provenance d’autres neurones. « Les neurones pyramidaux ont des formes un peu étonnantes. Ils sont asymétriques, tant dans leur forme que dans leurs fonctions. Ce qui se passe en haut du neurone est différent de ce qui se passe en bas », explique Anthony Holtmaat, professeur ordinaire au Département des neurosciences fondamentales et au Centre Synapsy de recherche en neurosciences pour la santé mentale de la Faculté de médecine de l’UNIGE, qui a dirigé l’étude.
Son équipe s’est focalisée sur la souris et une voie neuronale particulière, dans laquelle le sommet des neurones pyramidaux reçoit des projections d’une partie spécifique du thalamus. En stimulant les moustaches de l’animal – l’équivalent du toucher chez l’humain – un dialogue précis entre ces projections et les dendrites des neurones pyramidaux a pu être mis en évidence. « Ce qui est remarquable, contrairement aux projections thalamiques connues jusqu’ici pour activer les neurones pyramidaux, c’est que cette partie du thalamus fonctionnant en boucle rétroactive module leur activité, notamment en les rendant plus sensibles aux stimuli », indique Ronan Chéreau, maître assistant au Département des neurosciences fondamentales et coauteur de l’étude.
Grâce à des techniques de pointe – imagerie, optogénétique, pharmacologie et surtout électrophysiologie – l’équipe a pu enregistrer l’activité électrique de structures minuscules comme les dendrites. Ces différentes approches ont permis de comprendre comment cette modulation s’opère au niveau des synapses. En temps normal, le neurotransmetteur glutamate agit comme un signal d’activation. Il aide les neurones à transmettre une information sensorielle en déclenchant une réponse électrique chez le neurone suivant. Mais dans ce nouveau mécanisme, le glutamate relâché par les projections du thalamus, agit autrement. Il se fixe sur un autre type de récepteur, situé dans une région spécifique du neurone pyramidal du cortex. En réponse, ce dernier change son état de réactivité plutôt que de l’exciter directement. Le neurone devient dès lors plus facilement activable, comme s’il était mis en condition pour mieux répondre à un prochain stimulus sensoriel.
En montrant qu’une boucle de rétroaction spécifique entre le cortex somato-sensoriel et le thalamus peut moduler l’excitabilité des neurones corticaux, l’étude suggère que les voies thalamiques ne se contentent pas de transmettre des signaux sensoriels, mais agissent également comme des amplificateurs sélectifs de l’activité corticale. « En d’autres termes, notre perception du toucher n’est pas seulement façonnée par les données sensorielles entrantes, mais aussi par les interactions dynamiques au sein du réseau thalamocortical », ajoute Anthony Holtmaat. Ce mécanisme pourrait en outre participer à la compréhension de la flexibilité perceptive observée dans les états de vigilance du sommeil ou de l’éveil, états lors desquels les seuils sensoriels varient. Son altération pourrait également jouer un rôle dans certaines pathologies, comme les troubles du spectre de l’autisme.
Unige : https://www.unige.ch/medias/2025/le-cerveau-ajuste-nos-perceptions-en-temps-reel...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Dans une étude, des chercheurs des universités de Manchester (Royaume-Uni) et d'Innsbruck (Autriche) ont voulu vérifier si la maladie de Parkinson était associée à une odeur distincte, émanant de la peau et plus forte dans les zones riches en sébum. Pour cela, ces derniers ont, à l'aide d'une technique appelée désorption thermique-chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (TD-GC-MS), analysé des prélèvements cutanés de 46 personnes atteints de la maladie de Parkinson, de 28 adultes en bonne santé et de 9 volontaires souffrant d'un trouble du sommeil appelé trouble du comportement en sommeil paradoxal isolé (TCSPi), un signe avant-coureur connu de la maladie de Parkinson. Les auteurs se sont concentrés sur les composants volatils du sébum.
« Nous avons trouvé 55 caractéristiques significatives du sébum ». Dans le détail, les participants atteints de trouble du comportement en sommeil paradoxal isolé présentaient des profils chimiques distincts dans leur sébum, différents de ceux des personnes en bonne santé, mais pas encore aussi prononcés que ceux des adultes souffrant de la maladie de Parkinson. D’après l’équipe, ces données étayent l'hypothèse selon laquelle la pathologie laisse une trace détectable sur l'organisme bien avant l'apparition des symptômes physiques. Les résultats ont également montré qu’il était possible de distinguer les prélèvements effectués sur des personnes atteintes de TCSPi de ceux du groupe témoin et des patients atteints de la maladie de Parkinson. Les scientifiques ont pu détecter les deux maladies dans deux des prélèvements effectués sur des adultes souffrant de TCSPi, chez qui la maladie de Parkinson a été diagnostiquée lors de leur consultation clinique suivante, après prélèvement.
NPJ : https://www.nature.com/articles/s41531-025-01026-8
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Le cancer du larynx est détecté par endoscopie nasale vidéo et biopsies. Mais ces procédures sont coûteuses, invasives et peuvent prendre beaucoup de temps, entraînant alors un retard de diagnostic. Bientôt, l’IA devrait cependant pouvoir détecter la maladie bien plus tôt, selon des chercheurs de l'Université de Portland, en Oregon. Selon leurs travaux, les anomalies des cordes vocales peuvent être détectées à partir du son de la voix. Or si ces lésions peuvent être bénignes, dues à des nodules ou des polypes, elles peuvent aussi représenter les premiers stades du cancer du larynx.
Les chercheurs derrière cette étude sont membres du projet « Bridge2AI-Voice » au sein du consortium "Bridge to Artificial Intelligence" (Bridge2AI) de l’Institut national de la santé des États-Unis. Il s’agit d’une initiative nationale visant à appliquer l’IA à des défis biomédicaux complexes. Ici, ils ont analysé des variations de ton, de hauteur, de volume et de clarté de 12 523 enregistrements vocaux de 306 participants en Amérique du Nord. Parmi eux, certains étaient officiellement atteints du cancer du larynx, d’autres souffraient de lésions bénignes des cordes vocales ou de deux autres affections du larynx : la dysphonie spasmodique et la paralysie unilatérale des cordes vocales.
Les chercheurs se sont concentrés sur les différences concernant différentes caractéristiques acoustiques de la voix : la variation de hauteur dans le discours, la variation d’amplitude, ou encore le rapport harmonique/bruit (mesure de relation entre les composantes harmoniques et sonores de la parole). Ils ont ainsi pu constater que les différences marquées entre le rapport harmonique/bruit et la fréquence fondamentale entre les hommes sans aucun trouble de la voix, ceux présentant des lésions bénignes des cordes vocales et ceux atteints d’un cancer du larynx. Ainsi, la variation de ce rapport pourrait aider à surveiller l’évolution clinique précoce des cordes vocales pour détecter précocement le cancer du larynx, pour l’heure chez les hommes.
« Ici, nous montrons qu’avec cet ensemble de données, nous pourrions utiliser des biomarqueurs vocaux pour distinguer les voix des patients présentant des lésions des cordes vocales de ceux qui n’en ont pas », déclare le Docteur Phillip Jenkins, boursier postdoctoral en informatique clinique à l’Oregon Health & Science University, et auteur correspondant de l’étude. Désormais, les chercheurs prévoient d’utiliser les algorithmes sur plus de données et de les tester en milieu clinique sur des patients. « Pour passer de cette étude à un outil d’IA qui reconnaît les lésions des cordes vocales, nous entraînerions des modèles à l’aide d’un ensemble de données encore plus important d’enregistrements vocaux, étiquetés par des professionnels. Nous devons ensuite tester le système pour nous assurer qu’il fonctionne aussi bien pour les femmes que pour les hommes », détaille Jenkins.
Frontiers : https://www.frontiersin.org/journals/digital-health/articles/10.3389/fdgth.2025....
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Les scientifiques de l'Université de Tsinghua ont développé une méthode pour cultiver des tumeurs rénales en laboratoire à l'aide de cellules de patients réels, offrant un nouvel outil potentiel dans la lutte contre le cancer rénal. Leurs recherches, publiées dans la revue Biofabrication, décrivent comment la technologie de biopritage 3D peut être utilisée pour reproduire les caractéristiques uniques de la tumeur de chaque patient.
L'équipe a combiné les cellules tumorales avec d'autres types de cellules, y compris les structures de type vaisseau sanguin, pour imiter l'environnement dans le corps. Les tumeurs cultivées en laboratoire, appelées organoïdes, sont créées à partir de cellules tumorales des patients réelles et imitent exactement leurs traits. Ce modèle réaliste fournit une plate-forme plus précise pour étudier le développement de tumeurs et tester comment les différentes thérapies fonctionnent. La technologie réduit également le besoin de processus manuels à forte intensité de main-d'œuvre, permettant des tests plus rapides et plus évolutifs.
Le taux d'incidence du carcinome à cellules rénaux (RCC) augmente chaque année, constituant une menace grave pour la santé humaine. L'un des principaux défis du traitement est que de nombreux patients ne répondent pas bien à la chimiothérapie et que les médicaments ciblés fonctionnent différemment pour chaque personne. Les tumeurs varient considérablement et les changements génétiques au fil du temps peuvent entraîner une défaillance du traitement, une résistance aux médicaments et des chances de récidive plus élevées. Les modèles de laboratoire actuels sont souvent incohérents et ne reflètent pas avec précision comment les tumeurs se comportent dans le corps, ce qui rend difficile le test des options de traitement réalistes.
La nouvelle approche de bioprimination 3D surmonte ces limites en produisant des organoïdes qui conservent les mêmes caractéristiques que les tumeurs d'origine. Cela permet aux chercheurs de tester rapidement plusieurs thérapies et d'identifier les options les plus efficaces avant de les appliquer dans la clinique. « Cette nouvelle méthode pourrait améliorer considérablement la façon dont nous étudions le cancer du rein et développons des traitements personnalisés pour les patients », explique le Docteur Yuan Pang, co-auteur de l'étude.
EurekAlert : https://www.eurekalert.org/news-releases/1093971
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Une équipe de l'Université de Californie à Irvine a identifié un traitement non-pharmaceutique qui “rajeunit” les cellules cérébrales et élimine l'accumulation de plaques de peptides amyloïdes bêta, un marqueur de la maladie d’Alzheimer. Pour cette expérience, les chercheurs se sont intéressés à deux composés naturels : la nicotinamide, une forme de vitamine B3, et le gallate d'épigallocatéchine, un puissant antioxydant présent dans le thé vert. Ils ont voulu déterminer l’effet de cette combinaison sur le taux de guanosine triphosphate (GTP) dans les cellules neuronales. En effet, ce dernier diminue avec l’âge, entraînant une altération de l'autophagie, le processus par lequel les cellules éliminent leurs composants endommagés.
Résultat du test en laboratoire : lorsque les neurones de souris âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ont été mis en contact pendant 24 heures avec de la nicotinamide et du gallate d'épigallocatéchine, leur taux de GTP a grimpé à des niveaux habituellement observés chez des cellules plus jeunes. « Ce renouveau a déclenché une cascade de bénéfices : une amélioration du métabolisme énergétique, une activation des GTPases impliquées dans les échanges cellulaires (Rab7 et Arl8b) et une élimination efficace des plaques amyloïdes. Le stress oxydatif, autre facteur contribuant à la neurodégénérescence, a également été réduit », ajoutent les auteurs.
« Avec l'âge, le cerveau présente une baisse de l'énergie neuronale, ce qui limite la capacité à éliminer les protéines indésirables et les composants endommagés », explique Gregory Brewer, auteur principal et professeur adjoint de génie biomédical à l'UC Irvine. Or les résultats de ses travaux montrent que la prise de composés naturels, déjà disponibles sous forme de compléments alimentaires, aide à restaurer l’énergie des cellules, et par effet domino leur capacité de nettoyage. Mais si l’étude met en lumière une nouvelle voie pour traiter le déclin cognitif lié à l'âge et la maladie d'Alzheimer, des travaux supplémentaires seront nécessaires, notamment pour trouver la meilleure façon d’administrer le traitement. « Un essai clinique récent impliquant des chercheurs de l’UC Irvine a montré que la nicotinamide orale n’était pas très efficace en raison de son inactivation dans la circulation sanguine », précise le scientifique.
UC Irvine : https://news.uci.edu/2025/08/06/uc-irvine-researchers-find-combination-of-natura...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Les chercheurs de l'UC Davis en santé ont découvert qu'une molécule naturelle fabriquée par les bactéries intestinales peut inverser les lésions hépatiques et réparer la doublure intestinale après l'exposition à l'aflatoxine. Le traitement peut offrir un nouveau moyen non toxique de prévenir et de traiter une maladie hépatique non alcoolique (NAFLD), un problème de santé croissant affectant plus de 1 adulte sur 4 aux États-Unis. L'étude a révélé que l'acide 10-hydroxy-Cis-12-Octadecénoïque (10-HSA), un composé produit par Lactobacillus, a réussi à restaurer la santé du foie intestinal chez la souris exposée à l'aflatoxine. L'aflatoxine est une substance toxique fabriquée par la moisissure couramment trouvée dans les arachides, le maïs et d'autres cultures. Il est connu pour provoquer des lésions hépatiques.
L'intestin et le foie sont liés de manière complexe. Ils communiquent à travers les acides biliaires, les réponses à l'immunité et le métabolisme des lipides – une relation connue sous le nom de l'axe du foie d'intestin. Lorsqu'un organe est endommagé, l'autre souffre également. Dans les maladies comme NAFLD (maintenant aussi appelé Masld), cette connexion devient une cible thérapeutique clé. « La prévalence de la NAFLD est en augmentation aux États-Unis. Elle a augmenté à l'échelle mondiale de plus de 50 % au cours des 30 dernières années. Les maladies chroniques du foie comme la NAFLD perturbent le métabolisme lipidique et génèrent des niveaux élevés d'inflammation, ce qui a un impact sur la santé intestinale. Il limite les fonctions digestives intestines et décompose la barrière épithéliale », a déclaré Dandekar. Malgré le rôle crucial, l'axe du foie intestinal joue dans le maintien de l'homéostasie, les traitements qui ciblent à la fois le foie et l'intestin restent sous-enquêtés.
L'équipe de Dandekar a utilisé un modèle de souris imitant NAFLD. L’exposition des souris à l'aflatoxine B1 (AFB1), un composé toxique fabriqué par Aspergillus (champignon), a déclenché des lésions hépatiques, une inflammation et des dommages à la doublure intestinale. Mais lorsque ces souris ont été traitées avec 10-HSA, les chercheurs ont vu un renversement spectaculaire du foie et des dommages intestinaux. La barrière épithéliale intestinale a été restaurée. Les métabolites clés de l'acide biliaire comme le cholestérol et le désoxycholate sont revenus à des niveaux sains. Le métabolisme énergétique et les fonctions de détoxification dans le foie se sont améliorés.
« Nous pensons à ces produits microbiens comme les armes de précision », a déclaré Dandekar. « Ils sont libérés par des bactéries sur le site de l'inflammation et agissent exactement où ils sont nécessaires pour aider à réparer et à guérir les tissus ». Les maladies hépatiques chroniques comme le NAFLD et la cirrhose sont entraînées en partie par la suppression de la signalisation PPARα. 10-HSA active PPARα, une protéine qui régule le métabolisme lipidique. En activant PPARα, la molécule a réparé le tissu hépatique et une santé intestinale soutenue – le tout sans les effets secondaires des médicaments synthétiques. « Ce qui rend cette molécule spéciale, c'est qu'elle est produite naturellement dans l'intestin et n'a pas d'effets cytotoxiques », a déclaré le co-auteur Abhaya Dandekar, professeur de sciences végétales à UC Davis. « Cela ne fonctionne que lorsque le corps et le microbiome sont synchronisés ».
L'exposition à l'aflatoxine affecte de nombreuses personnes, en particulier dans les pays en développement. Dans les zones agricoles ayant une mauvaise sécurité alimentaire, cette exposition est un grave problème de santé publique. Cette étude jette les bases du développement d'un supplément simple et sûr qui pourrait changer la vie. « Ce serait vraiment une opportunité unique et passionnante si nous pouvons fournir un supplément d'origine microbienne qui peut atténuer ou empêcher l'impact néfaste sur la santé humaine », a déclaré Dylan Kramer, premier auteur de l'étude et étudiant diplômé dans le laboratoire de Dandekar.
Ma Clinique : https://ma-clinique.fr/la-molecule-naturelle-intestinale-inverse-les-lesions-hep...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Certaines bactéries ont une capacité remarquable : elles peuvent intégrer dans leur propre génome des séquences d’ADN présentes dans leur environnement. Ce phénomène de transformation naturelle existe chez de nombreuses espèces et leur permet d’échanger des gènes, y compris entre espèces différentes. C’est un moteur important de leur diversification, par exemple pour acquérir de nouvelles résistances aux antibiotiques. Pour réaliser cette transformation, les bactéries doivent entrer dans un état physiologique particulier, appelé compétence. Cet état se développe en général de façon transitoire en réponse à un stress. Chez le pneumocoque, (Streptococcus pneumoniae), la compétence s’accompagne d’un blocage temporaire de la division cellulaire : le cycle cellulaire est rallongé d’environ un tiers, ce qui laisse le temps d’intégrer correctement le nouvel ADN sans compromettre l’intégrité du génome.
Dans un article publié dans la revue Nature Communications, les scientifiques ont utilisé une technique d’imagerie appelée microscopie de fluorescence à réflexion interne totale (TIRF). Cette méthode permet de visualiser avec une très grande précision ce qui se passe à la surface des cellules vivantes, en éclairant une fine couche proche de la membrane. Grâce à cette approche, ils ont pu suivre en temps réel le comportement des protéines impliquées dans la division cellulaire. Ils montrent que ComM inhibe la division en se liant avec la protéine DivIB et en ralentissant son déplacement. En augmentant la quantité de DivIB, la vitesse de division redevient normale, preuve que ComM agit en modulant l’activité de ce régulateur. Cette étude révèle « en direct » comment le pneumocoque interrompt sa division pour optimiser la transformation génétique. Ces recherches permettent de mieux comprendre comment les bactéries régulent finement leur cycle cellulaire en réponse à différents stimuli (notamment les situations de stress chez le pneumocoque) afin de s’adapter et d’évoluer efficacement tout en préservant leur intégrité cellulaire.
CNRS du 06.08.2025 : https://www.insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/comment-une-bacterie-freine-sa-division-pou...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Une vaste étude menée par l'université John Moores de Liverpool (Angleterre) vient de révéler à quel point les violences subies durant l'enfance –en particulier les violences verbales– peuvent altérer durablement la santé mentale à l'âge adulte. Plus de 20.000 adultes britanniques ont été interrogés sur leur exposition à la violence avant l'âge de 18 ans, ainsi que sur leur bien-être psychologique via un questionnaire spécialisé (le SWEMWBS). Les questions portaient sur leur optimisme, leur capacité à se détendre, leurs relations sociales et leur aptitude à prendre des décisions. Les résultats, rapportés dans le média en ligne New Atlas, sont frappants : les personnes ayant subi des violences verbales pendant leur jeunesse ont un risque accru de 64 % de souffrir de troubles psychologiques à l'âge adulte. Ce risque est de 52 % pour celles ayant vécu des violences physiques et il est plus que doublé pour celles ayant subi ces deux types de violences conjugués.
La recherche souligne le fait que les violences verbales et émotionnelles durant l'enfance ont des conséquences à long terme et peuvent même altérer notre cerveau lors de son développement. Pourtant, dans l'imaginaire collectif, la violence verbale est souvent considérée comme moins néfaste que d'autres types de maltraitances. Dans le cadre de cette enquête, les chercheurs ont fait le constat que même si les violences physiques avaient diminué, passant d'environ 20 % des enfants nés dans les années 1970 à 10 % de ceux nés en 2000 ou après, les violences verbales n'ont cessé d'augmenter.
D'après cette étude, les personnes ayant été exposées à des violences verbales durant l'enfance présentent un risque nettement plus élevé d'isolement social à l'âge adulte : 13,6 % d'entre elles souffriraient d'isolement, contre seulement 7,7 % pour les personnes n'ayant subi aucune forme de violence verbale. La maltraitance sous toutes ses formes peut avoir des répercussions permanentes sur la santé mentale et physique comme l'anxiété, la dépression, le développement d'addiction et des comportements à risque envers soi-même ou les autres. Les chercheurs soulignent : « Il est urgent de prendre des mesures plus strictes pour prévenir les violences physiques et soutenir les personnes qui en sont victimes. Les violences verbales peuvent ne pas se manifester immédiatement de manière à ne pas attirer l'attention des témoins, des cliniciens ou des autres services de soutien chargés de la protection de l'enfance ».
Selon eux, il est nécessaire de mieux considérer les violences émotionnelles et verbales en termes de politique de protection de l'enfance et d'aide psychologique chez les adultes ayant vécu ce traumatisme. « En tant que société, et dans de nombreux pays, la législation empêche désormais la maltraitance physique des enfants, ce qui est positif, mais cela laisse également un vide potentiel qui devrait être comblé par des conseils pédagogiques et un soutien sur la parentalité appropriée », déclare Mark Bellis, coauteur de l'étude et professeur de santé publique et de sciences du comportement à l'université John Moores de Liverpool.
yahoo : https://fr.style.yahoo.com/violence-verbale-subie-lenfance-impact-062505152.html...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Un essai clinique pilote utilise la photobiostimulation, une stimulation profonde à base de lumière, pour traiter la maladie de Parkinson. Cet essai est mené au centre de recherche biomédicale du CEA associé au CHU de Grenoble. Il s'intéresse aux neurones à dopamine. Quand le diagnostic de la maladie neurodégénérative est posé, environ 50 % des neurones à dopamine du malade sont déjà morts. Ensuite, la dégénérescence se poursuit. « On sait très bien qu'on perd en moyenne 10 % de la fixation de la dopamine par an, en moyenne, chez ces patients », indique Stephan Chabardès, neurochirurgien au CHU de Grenoble et responsable du secteur hospitalier de Clinatec. « Le but, c'est de trouver une solution qui permet de ralentir cette évolution », explique-t-il.
De la lumière est envoyée sur les neurones à dopamine. Cette lumière agit sur l'un des éléments de la cellule : les mitochondries. Véritable pompe à énergie, les mitochondries sont boostées sous la lumière. Les neurones malades sont comme revigorés. Sauf que leur emplacement, au cœur du cerveau, rend leur accès difficile. Il a fallu imaginer un implant spécifique. Une expertise propre à Clinatec. « Nous avons, pour réaliser ces petits boîtiers, des experts en électronique, en photonique, qui savent miniaturiser les dispositifs. C'est la conjonction de ces expertises médicales de neurochirurgies avec les expertises en micro et nanotechnologies qui permettent de réaliser ces prouesses médicales ».
À ce jour, sept personnes en début de maladie ont été implantées. Pour trois d'entre elles, le recul est suffisant pour un premier bilan selon Stéphan Chabardès. « Sur ces trois premiers patients, lorsqu'ils sont stimulés en continu, on voit des scores qui s'aggravent moins. Ce qui veut probablement dire qu'on restaure une certaine fonction cérébrale par la photobiostimulation. C'est très préliminaire, mais ce que l'on voit est plutôt prometteur », raconte-t-il. Ce n'est que si l'effet est notable qu'un essai clinique plus large sera lancé. En France, 250 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter. Aujourd'hui, deux traitements principaux sont proposés : des médicaments ou une stimulation électrique grâce à la pose d'électrodes dans les structures profondes du cerveau. Mais seuls 10 à 20 % des malades peuvent en bénéficier et cela ne fait que traiter les symptômes.
Radio France du 30.07.2025 : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Un taux de cholestérol sanguin trop élevé augmente le risque cardiovasculaire. Pour le réduire, des médicaments peuvent être nécessaires, mais dans certains cas, des changements d’habitude suffisent. Des chercheurs de l'université de Toronto ont montré qu’un régime alimentaire peut contribuer à diminuer le taux de cholestérol LDL, généralement qualifié de "mauvais cholestérol". Appelé régime portfolio, il est composé d’aliments connus pour leurs effets bénéfiques sur la cholestérolémie comme les végétaux, les noix et les fibres en général.
Les travaux de cette équipe de chercheurs canadiens, américains, espagnols et croates sont basés sur l’analyse de sept études, rassemblant plus de 400 participants. Ils ont étudié les effets du régime portfolio sur le cholestérol LDL et sur d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. Cette alimentation comprend « un ensemble de protéines végétales sélectionnées, comme le soja et d'autres légumineuses ; des aliments riches en fibres visqueuses comme l'avoine, l'orge, les baies, les pommes et les agrumes ; des noix et des graines ; des phytostérols qui réduisent l'absorption du cholestérol grâce à des aliments enrichis ou des suppléments ; et de l'avocat et des huiles végétales saines riches en acides gras monoinsaturés », développent-ils.
Après avoir analysé les données des participants, les scientifiques ont constaté que cette alimentation pourrait réduire le taux de cholestérol LDL de 30 %. « C'est à peu près aussi efficace que les anciennes versions des statines qui étaient largement utilisées dans les années 90 », commente Andrea Glenn, auteure principale de cette étude dans le New York Times. Ces traitements peuvent entraîner différents effets secondaires, dont les troubles musculaires, les insomnies ou les maux de tête. La recherche montre également que le régime portfolio était associé à un risque plus faible de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
« Ce n'est pas une approche tout ou rien », souligne la spécialiste. « On peut adopter son propre régime alimentaire, y apporter quelques petits changements et constater des bénéfices cardiovasculaires ». Elle rappelle aussi qu’il n’est pas nécessaire d'avoir une alimentation entièrement végétarienne ou végétalienne, mais qu’une simple augmentation des apports en végétaux peut offrir une protection contre certaines maladies cardiaques. Toutefois l’hygiène de vie ne passe pas que par l’assiette. Selon l’Assurance Maladie, la diminution du taux de cholestérol repose aussi sur une activité physique régulière, une diminution de la sédentarité et un arrêt du tabac ».
NIH : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29807048/
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Homme |
|
 |
Anthropologie et Sciences de l'Homme
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Comment nos ancêtres ont-ils appris à tailler la pierre, à maîtriser le feu, à peindre sur les parois des grottes ou à naviguer vers des terres inconnues – et comment ces savoirs ont-ils été transmis de génération en génération ? Une étude cosignée par le laboratoire PACEA (CNRS / Université de Bordeaux) propose un scénario d’évolution des stratégies de transmission culturelle chez les humains, au cours des 3,3 derniers millions d’années.
En croisant des données archéologiques, ethnographiques, expérimentales et éthologiques, les auteurs ont analysé 103 traits culturels, tels que l'utilisation des premiers outils en pierre, la navigation en haute mer ou encore la pratique de la sépulture. Chacune de ces caractéristiques a été évaluée selon des modalités d’apprentissage concrètes : observation, enseignement, répétition, séquences opératoires, interactions sociales. Il en résulte une base de données riche de près de 2000 attributs, validée par des experts et soumise à des analyses statistiques.
Les résultats révèlent une dynamique de coévolution : à mesure que les innovations techniques et symboliques deviennent plus complexes, les stratégies de transmission évoluent aussi en parallèle. Cette étude démontre que des modes de transmission impliquant des explications claires, probablement à travers des formes de langage à la fois verbales et gestuelles, existaient déjà il y a au moins 600 000 ans, bien avant l’émergence d’Homo sapiens. Les chercheurs ont également identifié la période située entre 200 000 et 100 000 ans comme un tournant décisif dans l’émergence des pratiques de transmission caractéristiques du langage moderne.
Ces résultats questionnent l’idée selon laquelle l’enseignement structuré et le langage articulé seraient apparus tardivement. Ils suggèrent que le langage est le fruit d’un long processus, indissociable du développement progressif de la transmission culturelle humaine. Ce travail ouvre de nouvelles perspectives sur la singularité humaine et les conditions ayant permis l’évolution d’une culture véritablement cumulative, comme une capacité qui distingue notre espèce de toutes les autres.
CNRS du 02.07.2025 : https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/comment-lhumain-appris-apprendre-une-histoi...
|
 |
^ Haut |
 |
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
 |
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|