Vivant
Epilepsie : La chirurgie vient à bout des crises chez un patient sur 2
- Tweeter
-
-
0 avis :
Cette étude de très long terme, menée pour la Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (LICE) et publiée dans l’édition du 7 février de la revue Epilepsia montre que la chirurgie de l’épilepsie permet de supprimer les crises chez près d’un patient épileptique sur 2 et parvient à améliorer la qualité de vie pour 80 % d’entre eux. Alors que la chirurgie n’est pas l’option privilégiée aujourd’hui par les patients et les médecins, en dépit d’une sécurité déjà démontrée, cette étude rappelle sa grande efficacité.
Plus de 50 millions de personnes dans le monde font des crises l'épilepsie, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par rapport à la population générale, les patients épileptiques ont un état de santé significativement moins bon, lié à une qualité de vie dégradée, des taux élevés de comorbidités, et, en conséquence, un taux d’activité, de vie en couple et des niveaux d'éducation inférieurs aux taux en population générale. Des études ont déjà montré que si la majorité des personnes souffrant d'épilepsie répondent aux antiépileptiques, plus de 30 % des patients sont réfractaires au traitement médicamenteux. Cependant, la thérapie médicamenteuse reste l'option de traitement la plus répandue. Toutefois, cette étude de 26 ans de suivi révèle que la chirurgie supprime les crises incapacitantes chez 48 % des patients.
«Dans les cas où le traitement médical ne parvient pas à contrôler les crises, la chirurgie de l'épilepsie est une option thérapeutique sûre et efficace», réaffirme l'auteur principal, le Docteur Matthew Smyth de Washington University School of Medicine à St. Louis (Missouri). «Malgré l'augmentation du nombre de chirurgies effectuées et des taux de réussite par rapport au médicament, la chirurgie reste une thérapie sous-utilisée." L’auteur cite une étude de 2001 qui estime que moins de 0,1 % des plus de 4 millions de personnes dans le monde entier qui pourraient bénéficier de chirurgie de l'épilepsie subissent effectivement cette intervention. Les chercheurs ont analysé les données concernant les crises et la qualité de vie de 361 patients ayant subi une chirurgie de l'épilepsie entre 1967 et 1990 effectuée par un neurochirurgien de premier plan. Les patients ont ensuite été interrogés afin d'évaluer le contrôle des crises et leur qualité de vie. Parmi les 361 patients suivis, 117 ont répondu à l'étude.
48 % ont été définitivement soulagés de leurs crises, 80 % des patients ont rapporté une qualité de vie globale améliorée après la chirurgie, les complications chirurgicales et la mortalité après la chirurgie ont diminué sur le long terme. Aucune association significative entre complications postopératoires et contrôle des crises ou qualité de vie n’a été observée. «Nos résultats réaffirment les bénéfices de la chirurgie de l'épilepsie sur une longue période», conclut le Docteur Smyth. «Une utilisation accrue cette option chirurgicale offrirait aux patients atteints d'épilepsie une opportunité de contrôle des crises à long terme et de meilleure qualité de vie."
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un mini robot roulant réalise des biopsies virtuelles
Des chercheurs et ingénieurs de l’université de Leeds ont mis au point un minuscule robot magnétique capable de prendre des images en 3D à l’intérieur du corps et qui pourrait révolutionner la ...
Des micro-LED implantées dans le corps pourraient bouleverser la lutte contre le cancer
La photothérapie, ou utilisation de flux lumineux de certaines longueurs d'ondes pour combattre le cancer, est connue et utilisée depuis des décennies. Mais ce type de traitement est contraint par ...
Plus d'un cancer du poumon des non-fumeurs sur deux serait lié à la pollution atmosphérique
Selon une étude du CIRC de Lyon, avec environ 2,5 millions de personnes diagnostiquées en 2022, le cancer du poumon demeure le plus fréquent dans le monde. Si la majorité des cas restent ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 96
- Publié dans : Médecine
- Partager :