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La forme physique déterminante dans le pronostic du cancer
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Une vaste étude internationale montre que des interventions de renforcement musculaire peuvent diminuer la mortalité chez les patients atteints de cancer à stade avancé. De plus en plus d’études documentent les avantages de l’exercice, avant, pendant et après le traitement d’un cancer. Cette recherche insiste sur l’efficacité du renforcement musculaire pour faire face à la maladie et augmenter la survie. Ces données qui peuvent sembler basiques pourraient cependant modifier la vie, la survie et la qualité de vie des 20 millions de personnes dans le monde qui reçoivent, chaque année, un diagnostic de cancer. Environ 10 millions d'entre elles décèderont de leur maladie. Si les traitements ont bien progressé, leurs effets secondaires, notamment ceux qui s'exercent sur le cœur et les muscles, perdurent et ont de lourdes conséquences sur la survie.
L’étude regarde comment la force musculaire et la capacité cardiorespiratoire sont associées à la survie chez des patients atteints de cancer et comment le type et le stade du cancer peuvent impacter ces résultats. Il s’agit d’une très large revue de la littérature médicale publiée sur le sujet, soit de 42 études sélectionnées, portant sur un total de 47.000 patients, âgés en moyenne de 64 ans et atteints de cancers de différents types et à différents stades. La force de préhension a été utilisée pour mesurer la force musculaire et un test d'exercice cardiorespiratoire et un test de marche de 6 minutes ont été utilisés pour mesurer la capacité cardiorespiratoire. La méta-analyse confirme que :
la force musculaire et la forme cardiorespiratoire sont significativement associées au risque de décès toutes causes confondues et par cancer ;
vs une faible force musculaire et faible forme cardiorespiratoire, des niveaux plus élevés, « à l’autre extrémité du spectre » sont associés à une réduction de 31 à 46 % du risque de décès toutes causes ; ce risque diminuait encore de 11 % à chaque augmentation d’une unité de force musculaire ; la combinaison force et forme physique est associée à une réduction de 8 à 46 % du risque de décès toutes causes chez les patients atteints d’un cancer avancé (stades 3 et 4), et à une réduction de 19 à 41 % chez les personnes atteintes d’un cancer du poumon ou de l’appareil digestif ; chaque augmentation d’une unité du niveau de forme physique était associée à une réduction du risque de décès par cancer de 18 %.
Pris ensemble, ces résultats soulignent une fois de plus l’importance d’une bonne condition physique lors du diagnostic de cancer, pour de meilleures chances de survie, mais sensibilisent tout particulièrement à l’entretien, par l’exercice de la forme musculaire.
BMJ : https://bjsm.bmj.com/content/59/10/722
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