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C'est officiel : 2015 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée !

C'est désormais officiel depuis le 20 janvier : l’année 2015 a été – et de loin – la plus chaude de notre récente histoire. L’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) et l’Agence spatiale américaine (NASA), qui tiennent toutes les deux le registre des températures de la planète, l’ont confirmé conjointement le 20 janvier.

Les relevés des deux agences, établis de manière indépendante, diffèrent légèrement. Mais ils s’accordent sur le fait que les températures moyennes ont été les plus hautes depuis le début des mesures en 1880.

Selon la NOAA, elles ont excédé de 0,9°C la moyenne du XXe siècle et surpassé de 0,16°C le précédent pic atteint en 2014. La NASA, de son côté, fait état d’une hausse de 0,87°C par rapport à la moyenne de la période 1951-1980, soit 0,13°C au-dessus du score de 2014.

L’année 2015 se classe ainsi largement en tête des années les plus torrides, devant, dans l’ordre, 2014, 2010, 2013, 2005, 2009 et 1998. Jamais encore un tel différentiel n’avait été enregistré entre deux années chaudes. Le mois de décembre lui-même a battu tous les records, dépassant de 1,11°C la moyenne du siècle passé, précise la NOAA. Autre indicateur au rouge : dix des douze mois de 2015 ont chacun établi un record mensuel de températures, seuls janvier et juillet faisant exception.

Des températures hors normes ont été enregistrées presque partout dans le monde, ajoute l’agence américaine. C’est notamment le cas de l’Amérique centrale, de la moitié nord de l’Amérique du Sud, d’une partie de l’Europe du Nord, du Sud et de l’Est, jusqu’à l’ouest de l’Asie, ainsi que de la Sibérie centrale, de même que de l’Afrique orientale et australe. Cette vague de chaleur a également soufflé sur le nord-est et sur la partie équatoriale du Pacifique, le nord-ouest de l’Atlantique, l’ensemble de l’océan Indien, et même une partie de l’océan Arctique.

Dans l’Hexagone, avait déjà indiqué Météo-France, 2015, avec une température moyenne supérieure de 1°C à la normale, se classe au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1990, derrière 2014 (+ 1,2°C) et 2011 (+ 1,1°C).

Reste que la mesure des températures à la surface des terres n’est qu'un indicateur partiel du réchauffement. En effet, rappelle le climatologue français Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’essentiel – plus de 90 % – de la chaleur additionnelle due aux gaz à effet de serre va dans les océans, et 1 % seulement dans l’atmosphère.

C’est donc le réchauffement des mers qui est le meilleur indice du changement climatique. Or une étude américaine, publiée le  18 janvier dans la revue Nature Climate Change, rapporte que la moitié de la chaleur absorbée par les océans depuis le début de l’ère industrielle l’a été au cours des deux dernières décennies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NOAA

Nature

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