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Le lien entre inflammation et psychose se précise

La psychose est une pathologie mentale qui se traduit par une perte de contact avec la réalité qui peut entraîner des délires ou des hallucinations. Les troubles psychotiques seraient deux fois plus fréquents que la maladie d’Alzheimer et toucheraient environ 2 % de la population, entraînant de nombreux problèmes de santé et certains troubles mentaux comme la schizophrénie et le trouble bipolaire.

On sait que l'acide Kynurenique (Kyna) perturbe plusieurs voies de signalisation associées aux fonctions cognitives du cerveau et certaines études ont également montré que les niveaux de Kyna dans le liquide céphalo-rachidien sont plus élevés chez les patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire.

L’équipe de recherche de l'Institut Karolinska, dirigée par Martin Schalling, a montré que certains individus ont une variante génétique particulière du gène KMO qui affecte le fonctionnement de l’enzyme, impliquée dans la production de Kyna, ce qui provoque une hausse sensible de la concentration de Kyna. Selon ces travaux, les patients atteints de trouble bipolaire porteurs de cette variante auraient 2 fois plus de risque de développer des troubles psychotiques.

Ces recherches montrent qu'outre les facteurs génétiques, le stress et les infections, la production accrue de Kyna, dans le cadre de cette variante génétique, intervient dans le processus lié aux voies de signalisation activées par l'inflammation.

Ces travaux pourraient donc permettre de déboucher sur un nouveau mode de diagnostic par test génétique mais aussi de nouvelles options thérapeutiques exploitant la panoplie des anti-inflammatoires présents sur le marché.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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