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Vers des greffes sans traitement immunosuppresseur
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Des chercheurs japonais dirigés par les professeurs Satoru TODO de l'Université de Hokkaido et Kou OKUMURA de l'Université Juntendo, sont parvenus à supprimer les rejets de greffe sans avoir recours à des immunosuppresseurs.
Leur technique, employée sur 10 patients bénéficiant de greffes de foie, a permis de diminuer le traitement immunosuppresseur et même, pour 4 patients, de le supprimer totalement. Les bénéficiaires de transplantation d'organes sont actuellement obligés de suivre un traitement à vie pour éviter un rejet de greffe. Ce dernier se produit quand les lymphocytes T du receveur s'attaquent au greffon considéré comme un corps étranger. Pour éviter cette réaction de l'organisme, les immunosuppresseurs bloquent les leucocytes et empêchent ces rejets qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour le patient.
Mais ces immunosuppresseurs affaiblissent durablement le système immunitaire du patient et augmentent les risques d'infection ou d'atteinte rénale. S'agissant des greffes du foie, le taux de survie à cinq ans est d'environ 80 % au Japon et le but de ces recherches était d'améliorer ces résultats.
La technique mise au point par les chercheurs nippons repose sur un donneur d'organe vivant et consiste à extraire les leucocytes du donneur et du receveur avant la transplantation pour les mettre en culture ensemble. Ce milieu de culture subit alors un traitement spécifique qui a pour effet de faire accepter par les leucocytes du receveur les composants provenant du donneur. Les leucocytes ainsi obtenus sont réinjectés au receveur 15 jours après la greffe et les doses d'immunosuppresseurs délivrées au receveur sont progressivement réduites.
Sur les 10 patients ayant bénéficié de cette technique, 4 ne prennent plus aucun traitement immunosupresseur depuis plusieurs mois et les 6 autres ont sensiblement réduit les doses de médicaments.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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