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Nouvelles propositions pour développer l'Internet haut débit

La Fondation Internet nouvelle génération (FING) et l'Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL) ont avancé jeudi plusieurs pistes d'action pour favoriser le développement de l'Internet haut débit en France, à l'occasion de la présentation de leur livre « Haut Débits », à paraître en janvier et rédigé sous la direction de Daniel Kaplan, délégué général de la FING. La semaine dernière, le premier Comité interministériel à l'aménagement du territoire (Ciadt) du gouvernement Raffarin avait été principalement consacré à la réduction de la fracture numérique, une enveloppe de 4 millions d'euros sur trois ans étant notamment débloquée pour épauler certains projets ADSL (haut débit sur ligne téléphonique). En octobre, le ministre de l'Économie Francis Mer avait fixé un objectif à cinq ans de 10 millions d'abonnés, tout en prenant acte du retard français. Fin 2001, seulement 2,6 % des ménages français avaient un accès au haut débit, contre une moyenne dans l'Union européenne de 3,9 %, la Suède et les États-Unis dépassant les 10 %. La France a néanmoins franchi le cap du million d'abonnés à l'Internet haut débit cette année, avec 1,04 million d'abonnés au 30 septembre, selon l'Association des fournisseurs d'accès à Internet. Pour accélérer le mouvement, la FING et l'ACSEL proposent, pour l'heure, de s'appuyer sur les technologies existantes, à savoir l'ADSL et le câble. « 75% des Français sont raccordables à l'ADSL », note Henri de Maublanc, le président de l'ACSEL. Certes, l'ADSL à 128 kilobits par seconde (kbps) décolle depuis la rentrée grâce à la nouvelle offre technique d'accès et à la nouvelle grille tarifaire pour la vente en gros de solutions aux fournisseurs d'accès (option 5) proposé par l'opérateur historique France Télécom. Mais Henri de Maublanc estime qu'il serait nécessaire de baisser encore les tarifs d'entrée de gamme. Pour l'heure, l'abonnement mensuel pour l'accès à 128 kbps tourne autour du seuil des 30 euros. À l'avenir, le président de l'ACSEL considère judicieux de repenser le système tarifaire existant, dans le but de mieux promouvoir le « vrai » haut débit (à partir de 512 kbps) et d'inciter les internautes à multiplier les usages qu'ils font d'Internet. Une remise en question qui impliquerait d'avoir une facturation forfaitaire moins chère pour l'internaute et prenant mieux en compte sa consommation réelle. Quitte à lui faire payer un peu plus en fonction du volume de gigaoctets utilisé, à l'instar de ce qui peut se faire pour la consommation privée d'eau. Quoi qu'il en soit, tous les acteurs du marché (opérateurs, FAI, distributeurs en ligne...) s'accordent pour voir dans le haut débit un facteur clé du développement de l'économie numérique, dans ce sens qu'il permet notamment d'accroître le rythme de l'innovation ou encore, pour une entreprise, de réduire les coûts d'une transaction et de mieux gérer ses stocks.

Les Echos : http://fr.news.yahoo.com/021219/3/2wfhs.html

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