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La vie vient-elle de l'Espace ?

Une expérience française menée par l'Institut d'astrophysique spatiale et l'Institut de chimie de Nice, a montré que deux molécules carbonées, des sucres, dont on pense qu'elles pourraient intervenir dans la formation de l'ARN, une molécule cruciale du matériel génétique, pouvaient se former dans les conditions extrêmes régnant dans les grands nuages de gaz interstellaires.

Pour reproduire cette chimie particulière existant dans l'espace interstellaire, les chercheurs d'Orsay ont gelé à basse température un mélange très simple comprenant de l'eau, du méthanol et de l'ammoniaque, trois composants observés dans les nuages à l'origine de la formation des étoiles. Cette glace a ensuite été exposée pendant une durée variant entre une semaine et un mois à un flux de rayons ultraviolets, correspondant aux UV émis par les étoiles environnantes.

Avec ce type d'expérience, l'équipe de l'IAS avait déjà réussi à produire des acides aminés, les composants de base des protéines, les molécules indispensables au métabolisme de toutes les formes de vie sur Terre. « Cette fois, grâce à la finesse et à la qualité des analyses réalisées sur nos échantillons par l'équipe d'Uwe Meierhenrich à l'Université de Nice, nous avons détecté deux petites molécules organiques, des sucres élémentaires, dont on sait depuis 2009 qu'ils sont des précurseurs très intéressants des ribonucléotides, des briques élémentaires de la vie entrant dans la composition de l'ARN », s'enthousiasme Louis d'Hendecourt.

L'une des deux molécules, le glycolaldéhyde, a déjà été détectée dans des nuages de gaz interstellaires par des astronomes, prouvant la pertinence de cette synthèse réalisée en laboratoire. La deuxième molécule, du glycéraldéhyde, est désormais activement recherchée.

L'hypothèse des chercheurs est que ces deux molécules, ainsi que bien d'autres comme des acides aminés, ont été produites dans l'Espace entre les étoiles, et qu'elles sont ensuite venues ensemencer la Terre, transportées par des astéroïdes et des comètes qui ont très largement bombardé notre Planète il y a plus de 4 milliards d'années.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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