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Premier rapport de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques : une menace grave d’ampleur mondiale

Le dernier rapport de l'OMS, publié le 30 avril, fait le point sur la résistance aux antibiotiques dans le monde et montre que ce phénomène est en train de prendre une ampleur qui constitue une réelle menace pour la santé au niveau mondial.

Ce rapport souligne notamment que "La résistance aux antibiotiques – lorsque l’évolution des bactéries rend les antibiotiques inefficaces chez les personnes qui en ont besoin pour traiter une infection – est désormais une grave menace pour la santé publique et sans réaction vigoureuse des acteurs concernés, le monde s’achemine vers une ère postantibiotique, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer".

Ce rapport, intitulé "Résistance aux antimicrobiens : rapport mondial sur la surveillance, souligne que la résistance se rencontre pour un nombre croissant d'agents infectieux. Parmi ceux-ci, le rapport pointe particulièrement la résistance aux antibiotiques des bactéries responsables de maladies graves courantes, telles que les septicémies, les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée.

Le rapport souligne que la résistance au traitement de dernier recours contre les infections potentiellement mortelles causées par une bactérie intestinale courante, Klebsiella pneumoniae, s’est propagée à toutes les régions du monde.

Cette étude montre également que la résistance à l’un des médicaments antibactériens les plus largement utilisés pour le traitement des infections des voies urinaires dues à E. coli, – les fluoroquinolones – est très largement répandue.

Le rapport précise également que le risque de mortalité augmente sensiblement chez les patients atteints d'une infection microbienne résistante aux antibiotiques. C'est notamment le cas des patients touchés par le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), qui présentent un risque de décès supérieur de 64 % comparé au risque pour les personnes atteintes d’une forme non résistante de l’infection.

Face à cette situation très préoccupante, l'OMS préconise tout un ensemble de mesures destinées à réduire les besoins en antibiotiques : meilleur accès à l’eau potable, lutte contre les infections nosocomiales et développement de la vaccination.

L'OMS rappelle aussi les règles de base qui consistent à ne prescrire des antibiotiques que lorsqu'ils sont réellement nécessaires, à toujours aller au bout de son traitement et à ne jamais partager ces antibiotiques avec une autre personne. Il est également indispensable, souligne l'OMS, que les gouvernements soutiennent plus activement les efforts de recherche visant à mettre au point de nouvelles générations d'antibiotiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

OMS

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