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Un pansement "intelligent" pour détecter les infections

Pour détecter et prévenir le plus tôt possible d'éventuelles infections, des chercheurs américains ont eu l'idée de doter des pansements de capteurs qui les rendent "intelligents". Des scientifiques de l'Université de Rochester ont équipé des pansements de capteurs en silicium de la taille d'un grain de sable qui réagissent et changent de couleur selon le type de bactérie présente dans la plaie et alerte le patient d'une éventuelle infection. "Aujourd'hui dans un hôpital, il faut 24 à 48 heures pour savoir si une plaie est infectée. Notre idée est de mettre sur le marché un pansement intelligent qui puisse en une minute ou une demi heure déceler une infection bactériologique ", explique Philippe Fauchet, professeur et président du département d'ingénierie électronique et informatique de l'université de Rochester. "Ce pansement se base sur la technique Gram, vieille de plus d'un siècle, qui permet une coloration des bactéries. Le capteur différencie les bactéries appelées Gram-positives et Gram-négatives, et peut rendre un diagnostic instantané permettant de savoir si une plaie nécessite des soins particuliers et quelles sortes d'antibiotiques sont les plus appropriés", ajoute-t-il. Selon MM. Miller et Fauchet, il est envisageable de détecter par ce procédé des douzaines de bactéries différentes. Ce pansement conviendra à tous les types de bactéries et à tous les environnements. Certains de ces pansements pourront déceler des bactéries qui se trouvent particulièrement dans les cuisines, d'autres dans l'atmosphère. Selon le professeur Fauchet, "il sera même possible de déceler le Bacillus anthracis responsable de la maladie du charbon ". Ce pourra être appliqué sur toute sorte de plaie: une écorchure, une coupure ou une lésion. Selon le type de bactérie, le patient pourra traiter l'infection avec l'antibiotique approprié ou autre médicament. Les patients seront capables de soigner leurs infections en scannant le pansement dans un ordinateur personnel à l'aide d'un logiciel qui identifiera la bactérie. "C'est une étape importante qui changera la façon dont la médecine préventive est perçue et pratiquée", écrit Alice Pentland du département de dermatologie de l'université de Rochester. Dans les mois qui viennent, des tests cliniques vont être effectués et ce pansement pourrait être disponible en milieu hospitalier d'ici à trois ans, cinq ans pour le grand public.

Université de Rochester : http://www.rochester.edu/pr/News/NewsReleases/scitech/millerbandage.html

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