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L'anxiété et l'épilepsie sont liés
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Georges Chapouthier, directeur de recherche au CNRS, et Patrice Venault, maître de conférence à l'Université de Paris V, ont constaté qu'il existe un lien entre l'épilepsie et l'anxiété. L'épilepsie est un trouble chronique du fonctionnement cérébral, qui se caractérise par la répétition de crises aiguës, dont les symptômes peuvent entraîner une perte de connaissance ou des convulsions. Elle est liée au neurotransmetteur inhibiteur du cerveau, l'acide gamma-amino-butyrique (GABA), qui agit en bloquant la circulation des impulsions nerveuses, pour éviter que le cerveau ne s'emballe. Les crises d'épilepsie se produisent donc quand le GABA ne remplit pas correctement sa fonction. C'est pourquoi l'on utilise des molécules qui accroissent l'action du neurotransmetteur pour soigner l'épilepsie. L'anxiété est surtout caractérisée par un malaise psychique aigu, qui résulte de la sensation du sujet qu'il ne pourra pas maîtriser les événements à venir. Il présente des signes de tension musculaire et peut avoir les mains moites; il respire et digère mal, se sent faible et son coeur bat la chamade. Comme l'épilepsie, l'anxiété est dépendante du GABA. Les molécules, comme le bêta-CCM, qui inhibe l'action du GABA, entraîne donc un comportement anxieux quand elles sont administrées à moyennes doses et des convulsions épileptiques à plus fortes doses. Les scientifiques ont réalisé des expériences sur des souris, qu'ils ont classé en deux groupes suivant leur capacité de résistance à la bêta-CCM. Les dix premiers couples, résistants à la bêta-CCM, ne réagissait pas après l'injection de la molécule et les dix autres couples, plus sensibles à la bêta-CCM, présentaient des convulsions. En plusieurs générations, Georges Chapouthier et ses collègues ont obtenu des rongeurs très résistants à la bêta-CCM et d'autres particulièrement sensibles. Ils les ont soumis à différents tests pour mesurer leur degré d'anxiété. Les expériences ont donné des résultats inverses à ceux escomptés. C'est en effet le groupe de souris, résistantes à la bêta-CCM, qui s'est montré le plus anxieux, alors que le groupe, sensible à la molécule, l'était moins. Les chercheurs pensent que la catégorie de rongeurs résistants à la bêta-CCM est plus sensible aux effets anxiogènes spontanés. Cette étude révèle chez la souris un lien physiologique entre les mécanismes qui contrôlent l'épilepsie et l'anxiété. Les recherches se poursuivent pour trouver si cette relation existe chez l'homme.
Cybersciences :
http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2522.asp
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- Publié dans : Médecine
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