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Cancer ORL : une avancée majeure pour réduire les risques de récidive
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Selon une récente étude américaine, le pembrolizumab (Keytruda), administré avant et après une intervention chirurgicale pour compléter le traitement adjuvant, améliore les réponses et la survie des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC) localement avancé et non traité auparavant.
De manière classique, les patients diagnostiqués par un HNSCC subissent une intervention chirurgicale, suivie d’une radiothérapie avec ou sans chimiothérapie. « Ce paradigme est en place depuis plus de deux décennies et, malheureusement, les résultats pour de nombreux patients continuent d’être insatisfaisants. L’immunothérapie peut être bénéfique aussi bien lors du diagnostic initial des tumeurs que dans le cas d’une maladie résiduelle minime après le traitement initial », explique Ravindra Uppaluri, titulaire de la chaire d’oto-rhino-laryngologie du Brigham and Women’s Hospital et directeur de l’oncologie chirurgicale de la tête et du cou au Dana-Farber Brigham Cancer Center. Et de compléter : « Avant la chirurgie, lorsque la charge tumorale et la charge antigénique sont élevées, l’immunothérapie peut renforcer les réponses immunitaires et commencer à agir sur la destruction tumorale. Après le traitement standard, l’immunothérapie peut cibler les cellules cancéreuses résiduelles encore présentes ».
Grâce à cet essai, l’équipe a voulu déterminer si l’ajout d’une immunothérapie au traitement standard actuel pouvait protéger contre la récidive. Pour cela, 714 patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou de stade 3-4 ont été recrutés. Tous les patients ont subi une intervention chirurgicale, puis reçu un traitement adjuvant anatomopathologique. Ensuite, 363 d’entre eux ont été randomisés pour recevoir du pembrolizumab avant et après l’intervention. Résultats ? « Avec un suivi d’au moins 38,3 mois chez la moitié des patients, le risque de récidive était réduit d’au moins 27 % chez les patients traités par pembrolizumab », rapportent les auteurs de l’étude.
De plus, les patients traités par pembrolizumab étaient plus susceptibles d’avoir un taux de réponse pathologique majeure. Les effets indésirables liés au traitement de grade 3 et plus sont survenus à des taux similaires dans les deux groupes de l’étude. « Ces nouvelles informations plaident en faveur d’une modification des normes de soins actuelles, incluant désormais le pembrolizumab en traitement néoadjuvant et adjuvant. Pour la première fois depuis plus de 20 ans, les patients atteints de cette maladie complexe bénéficient d’une nouvelle approche thérapeutique », recommande l’auteur de l’étude.
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