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SurgiMab révolutionne la chirurgie oncologique avec ses molécules fluorescentes
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En 2023, l’INCa dénombrait plus de 433 000 nouveaux cas de cancer en France. Selon l’organisme, le nombre de patients a doublé en 30 ans, une hausse qui s’explique par le vieillissement de la population mais aussi par l’amélioration des méthodes de détection, faisant du cancer la première cause de mortalité prématurée en France.
En dépit des avancées réalisées en matière de diagnostic, la chirurgie curative, qui reste la première approche thérapeutique en oncologie, manque encore de précision. En effet, certaines des lésions dues à des cellules cancéreuses sont invisibles à l’œil nu, même pour les chirurgiens les plus aguerris. C’est pourquoi, parfois, les professionnels ne retirent pas l’entièreté des tissus atteints ou au contraire touchent à des tissus sains. Pour leur permettre de mieux cibler les tumeurs, la medtech SurgiMab, basée au sein de la MedVallée de Montpellier, développe depuis 2011 des conjugués fluorescents injectables. « Nos composés fluorescents couplés aux anticorps permettent aux chirurgiens oncologues de visualiser clairement les contours de la tumeur ainsi que les nodules et les métastases de petites tailles. Ils peuvent ainsi distinguer le tissu sain du tissu tumoral et le préserver lors de l’intervention chirurgicale, laquelle nécessite du matériel de pointe adapté (endoscopes, caméras chirurgicales) », détaille Françoise Cailler, co-fondatrice de la pépite et docteure en biochimie et biologie cellulaire.
Pour développer des systèmes de vision adaptés à sa technologie, la jeune pousse, installée au BIC de Montpellier, a d’ailleurs signé des partenariats avec plusieurs grands noms du secteur, dont les sociétés françaises Olympus, spécialisée dans les technologies médicales et Arthrex, un des leaders du marché du dispositif médical. Encore en phase d’essai clinique, la technologie développée par SurgiMab est le fruit de plusieurs années de recherche que Françoise Cailler a effectuées en collaboration avec André Pèlegrin, directeur de recherche à l’Inserm, et Marian Gutowski, chirurgien oncologue à l’Institut du cancer de Montpellier.
Alors qu’une commercialisation est annoncée pour 2029, l’équipe montpelliéraine doit tester sa molécule sur une plus grande cohorte de patients en Europe et aux États-Unis. Pour cela, elle lance une nouvelle levée de fonds de 30 M€ (dont 10 M€ cette année), après avoir déjà clôturé en 2018 un tour de table en deux temps d’un montant total de 14,9 M€.
Grâce à son produit phare, breveté en 2015, SurgiMab compte d’abord adresser les cancers colorectaux responsables chaque année de plus de 17 100 décès en France et de 112 000 morts aux États-Unis. À l’échelle mondiale, l’OMS estime à près de deux millions le nombre de nouveaux cas, faisant de lui le troisième type de cancer le plus répandu et le deuxième en nombre de décès.
La Gazette Du Midi du 30.04.2025 : https://gazette-du-midi.fr/au-sommaire/entreprises/surgimab-revolutionne-la-chirurgie-oncologique-avec-ses-molecules-fluorescentes
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- Publié dans : Médecine
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