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Virus Zika : deux vaccins efficaces chez la souris

Deux équipes de recherche ont mis au point deux vaccins qui ont permis de protéger complètement des souris de l'infection par le virus Zika, une avancée majeure qui ouvre la voie vers la mise au point d'un vaccin pour les humains. Le premier est un vaccin à ADN, mis au point dans les laboratoires du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) de Boston. Le second est un vaccin à virus inactivé purifié développé au Walter Reed Army Institute of Research (WRAIR) dans le Maryland.

Une seule injection de l'un ou de l'autre des deux vaccins "offre une protection complète contre le virus Zika" chez la souris, déclare le professeur d'Harvard Dan Barouch, qui a dirigé l'étude publiée dans la revue scientifique Nature.

Cette étude a été réalisée avec deux types de vaccins, un vaccin synthétique à base d'ADN et un vaccin classique contenant une forme inactivée et purifiée du virus. Ils ont donné aux souris une protection totale contre une souche de virus Zika du nord-est du Brésil ou de Porto Rico, notent les chercheurs.

Pour démontrer l'efficacité de la vaccination, les chercheurs ont inoculé du virus aux rongeurs vaccinés, puis constaté que ces derniers étaient efficacement protégés. Même si la prudence reste de mise, cette recherche suscite "l'optimisme", selon le Professeur Barouch, un optimisme partagé par d'autres scientifiques. La durée de l'immunité acquise grâce à ces vaccinations expérimentales sur le long terme reste néanmoins à évaluer.

Il n'existe actuellement aucun vaccin, ni traitement pour guérir de l'infection Zika, transmise par le moustique. Soixante laboratoires et agences nationales de recherche travaillent sur des vaccins, indiquait en avril l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 18 vaccins visant les femmes en âge de procréer. Des essais devraient commencer dès cette année avec les deux types de vaccins utilisés dans l'étude, ainsi qu'avec d'autres vaccins, selon le Professeur Barouch.

Le virus Zika, bénin chez la plupart des gens, est tenu pour responsable de complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral (microcéphalies) chez des bébés nés de mères infectées. L'épidémie qui sévit au Brésil a déjà touché 1,5 million de personnes et plus de 1 600 bébés sont nés avec une malformation crânienne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Los Angeles Times

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