Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une molécule pour mesurer la dose de médicament ingérée
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs suisses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont mis au point une molécule, baptisée Lucid (LUCiferase-based Indicators of Drugs), dont la couleur varie en fonction de l’intensité de la dose de médicament retrouvée dans le sang du patient.
Elle est constituée de 4 composants : une protéine réceptrice capable de se lier au médicament que l’on veut doser, une molécule-leurre presque similaire au médicament et capable de se lier à sa place à la protéine réceptrice, une enzyme émettrice de lumière nommée luciférase et une molécule fluorophore, qui change la couleur émise par la luciférase lorsqu’elle s’en approche.
Lorsqu’il n’y a pas de médicament dans le sang, le récepteur et la molécule-leurre se lient, cela rapproche le fluorophore de l’enzyme luciférase et le système produit une lumière rouge. Si un médicament est détecté, ses molécules se lient plus efficacement au récepteur et repoussent la molécule-leurre. Cette configuration force la molécule à s’ouvrir et éloigne le fluorophore de la luciférase. Résultat : la lumière émise change de couleur et passe graduellement du rouge au bleu proportionnellement à la concentration de médicament.
Pour utiliser cette molécule Lucid, un simple appareil photo numérique suffit. Il suffit de déposer un échantillon de sang sur un bout de papier, de le placer dans une boîte noire et de le photographier avec un appareil numérique classique. Grâce à un logiciel capable de d'analyser les couleurs, la couleur émise peut être comparée à une courbe standard de concentration médicamenteuse et il suffit ensuite de déduire par calcul le taux de médicament présent dans le sang d’un patient.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Le risque de Covid long serait augmenté d'un tiers chez les femmes
Une étude menée par le Centre des sciences de la santé de l'Université du Texas à San Antonio (UT Health San Antonio), montre que les femmes ont un risque associé 31 % plus élevé de développer un ...

Cancer : une nouvelle piste pour lutter contre la formation des métastases
Beaucoup de cancers deviennent difficile à soigner à cause de l’apparition de métastases, des tumeurs dites « secondaires » qui se développent à distance de la tumeur primaire. Des cellules ...

Première mondiale : un foie de porc greffé sur un patient
C'est une grande première pleine d’espoir qui ouvre, à terme, la voie vers des xénogreffes chez l'homme. Il y a un an, une équipe de chercheurs chinois a greffé avec succès un foie de cochon dans le ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 115
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :