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L'autisme est-il déjà présent avant la naissance ?

Selon une étude américaine réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie, dirigés par Eric Courchesne, l'autisme pourrait résulter d'une accumulation d'anomalies dans le développement de certaines structures cérébrales du fœtus.

Les personnes atteintes par ce trouble envahissant du développement souffrent de problèmes de communication (langage et communication non verbale), ainsi que de troubles du comportement. Ce handicap est variable, allant de léger à sévère. "L'autisme est généralement considéré comme un trouble du développement du cerveau, mais la recherche n'a pas encore identifié de lésion qui en serait responsable", précise le Docteur Thomas Insel, directeur de l'Institut américain de la santé mentale (NIMH).

"Le développement du cerveau d'un fœtus pendant la grossesse comprend la création d'un cortex formé de six couches distinctes de neurones", souligne pour sa part Eric Courchesne, directeur de l'Autism Center of Excellence, et co-auteur de cette recherche. "Nos travaux ont montré la présence d'anomalies dans le développement de ces couches chez la majorité des enfants autistes". Si notre hypothèse se confirme, on pourra en déduire que cela reflète un processus qui se produit longtemps avant la naissance", ajoute le Docteur Thomas Insel.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé des échantillons de tissu cérébral de onze enfants autistes décédés, avant de les comparer à des échantillons similaires provenant de onze enfants qui n'étaient pas autistes. Ils ont alors observé que certains gènes s'avéraient capitaux pour que le cerveau du fœtus se forme correctement?: 25 d'entre eux sont en effet indispensables au contrôle de la production de cellules cérébrales dans les six différentes couches du cortex.

Ces recherches ont également permis de montrer que ces gènes étaient absents dans 91 % des cerveaux des enfants autistes contre 9 % dans le groupe témoin.

Ces travaux pourraient déboucher sur une détection plus précoce de l'autisme. L'équipe d'Éric Courchesne avait déjà découvert en 2012 l'existence d'un excès de 67 % de neurones dans le cortex préfrontal des autistes, par rapport aux enfants indemnes de ce trouble. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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