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Vers un vaccin contre les bilharzioses

Les pays du Sud sont confrontés à une situation très préoccupante en termes de maladies infectieuses chroniques. La bilharziose (ou schistosomiase) est, par sa fréquence, la deuxième parasitose endémique après le paludisme. Dans les deux cas, il n'existe pas de stratégie préventive efficace, et le développement de résistances vis-à-vis des quelques molécules actives accroissent ce problème de santé publique. Essentiellement présente dans les pays en développement, la bilharziose touche environ 200 millions de personnes de façon chronique, et tuent 300 000 d'entre elles chaque année.

Après des années de recherche fondamentale, menée par le Pr André Capron puis, au sein de l'unité Inserm 547 à Lille, par le Pr Monique Capron, et la tenue d'évaluations cliniques préliminaires, le candidat-vaccin contre Schistosoma haematobium entre désormais dans sa phase ultime de test d'efficacité, la phase III, à laquelle participent près de 300 enfants, âgés de 6 à 9 ans, infestés par le parasite.

Après avoir été traités pour éliminer les parasites présents dans leur circulation sanguine (élimination temporaire, seulement !), les petits patients ont été vaccinés (trois administrations à un mois d'intervalle, entre mars et juin 2009) et un rappel interviendra au bout d'un an.

Un suivi médical, prévu pendant au moins deux ans, sera ensuite mis en place pour déceler la récidive de la bilharziose. Les chercheurs et les médecins espèrent que le taux de réinfestation sera significativement moins élevé chez les enfants vaccinés, par rapport à un groupe contrôle d'enfants ayant reçu un placebo.

Inserm

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