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Cancer du sein : le rôle de la vitamine D confirmée

A l'occasion du congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO), des chercheurs canadiens ont découvert pour la première fois que les femmes ayant une carence en vitamine D au moment du diagnostic de cancer du sein ont plus de risque de voir leur cancer évoluer défavorablement.

Déjà connue pour son action positive sur les os, la vitamine D pourrait également jouer un rôle important dans le prévention de certains cancers du sein. On trouve la vitamine D dans la nourriture et dans certains compléments alimentaires. Les aliments les plus riches sont les oeufs, le beurre et le foie, les poissons gras et surtout les huiles extraites du foie de certains poissons (morue).

Cette vitamine joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium et du phosphore. Au niveau intestinal, elle augmente l'absorption du calcium et du phosphore et intervient dans la minéralisation des os. Mais pour être utilisable par notre organisme, la vitamine D a besoin de l'action des rayons ultraviolets du soleil.

Entre 1989 et 1995, 512 femmes (âgée de 50 ans en moyenne) diagnostiquées avec un cancer du sein ont subi une prise de sang. Conservés dans de bonnes conditions, ces échantillons ont été analysés pour connaître leur concentration en vitamine D. Les femmes ont été suivies jusqu'en 2006. Selon le Docteur Goodwin, professeur de médecine à l'université de Toronto et co-auteur de l'étude, le taux normal de vitamine D oscille entre 72 à 120 nanomoles par litre (nml/L) de sang, alors que moins de 50 nmoL est considéré comme une carence. Au moment du diagnostic, les auteurs ont noté que seulement 24 % de ces femmes avaient des concentrations sanguines de vitamine D normales.

Les femmes ayant une carence étaient plus susceptibles d'avoir des cancers plus agressifs. Après 10 ans, 83 % des femmes ayant des taux adéquats de vitamine D (plus de 72 nmol/L) restaient dénuées de métastases contre 69 % des femmes carencées ; 85 % étaient en vie, contre 74 % des femmes carencées. En d'autres termes, les femmes ayant un déficit en vitamines D au moment du diagnostic de cancer ont 94 % de risque supplémentaires d'avoir des métastases et 73 % de mourir de leur cancer dans les 10 ans suivant le diagnostic.

ASCO

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