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L'Irlande innove avec le "budget carbone"

Pour la première fois, le ministre des Finances a présenté un budget faisant apparaître les performances à la fois écologiques et économiques du pays, évaluant ainsi nos résultats par rapport à nos engagements internationaux du protocole de Kyoto. Jeudi 6 décembre, le ministre de l'Environnement, John Gormley, a dévoilé le premier "budget carbone" de l'Irlande, une initiative que l'association « Les Amis de la Terre » appelait de ses voeux depuis un certain temps.

Le budget carbone est, comme tous les autres budgets, un exercice comptable et prévisionnel. Le ministre de l'Environnement a ainsi présenté les dernières estimations sur l'impact écologique de chaque secteur de l'économie, ainsi que les mesures prévues pour le réduire et leurs résultats attendus par rapport aux objectifs du protocole de Kyoto et à l'engagement du gouvernement irlandais de réduire son niveau d'émissions polluantes de 3 % en moyenne chaque année.

Le dispositif est loin d'être parfait. Les Amis de la Terre estiment que le budget carbone devrait d'abord partir du niveau de pollution autorisé par Kyoto, pour ensuite le répartir entre chaque secteur économique sur la période prévue et enfin proposer les mesures adéquates pour respecter ces limites. Le budget carbone ne devrait pas se limiter à un catalogue de mesures et de résultats escomptés, mais représenter le maximum de nos émissions polluantes. En réalité, ce budget n'est qu'un début. Les mesures concrètes qui y figurent ne sont qu'un petit pas sur la voie du développement durable, alors qu'il nous faudrait faire un saut de géant.

A partir de juillet prochain, la taxe sur tout achat d'une voiture neuve sera calculée exclusivement en fonction des performances écologiques du véhicule. A l'instar des réfrigérateurs aujourd'hui, les voitures recevront une note allant de A à G reflétant leurs qualités sur le plan environnemental. Plus votre voiture sera polluante, plus vous devrez payer. Simple, clair et équitable. Il est important de souligner que la taxe d'immatriculation des véhicules moins polluants sera en réalité plus faible que celle actuellement en vigueur, ce qui prouve bien que l'objectif de cette nouvelle taxe n'est pas de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat mais d'envoyer un signal fort aux consommateurs pour les inciter à acheter des voitures propres.

CI

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