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L'Union Européenne en quête de 500.000 chercheurs

De plus en plus de chercheurs formés en Europe partent et restent aux Etats-Unis. Ces pertes considérables de ressources humaines sont autant de pertes pour la recherche européenne», a déclaré Philippe Busquin, commissaire européen. «Elles traduisent le manque d'attractivité et de reconnaissance sociale dont souffre en Europe le métier de chercheur et de chercheuse», a-t-il ajouté. Ces constats sont à l'origine de la décision de la Commision européenne de revaloriser la profession et des conditions dans lesquelles elle s'exerce. Lors du Conseil européen de Barcelone en mars 2002, il a été décidé de porter les investissements européens dans la recherche à 3% du PIB. L'Union devra se doter pour cela de 500.000 chercheurs de plus. Pour impulser le mouvement, Bruxelles a décidé de consacrer, au sein du 6ème programme cadre de recherche 2002-2006, 1,58 milliard d'euros, soit près de 10% du budget global, aux actions de formation, de mobilité et au développement de la carrière des chercheurs. L'Union européenne «produit», relativement parlant, plus de diplômés scientifiques que les Etats-Unis, mais possède moins de chercheurs et chercheuses : leur nombre au sein de la population active est de 5,36 pour mille pour l'UE contre 8,66 aux Etats-Unis et 9,72 au Japon. La proportion de femmes chercheuses n'est en Europe que de 29% au total et tombe même à 11% en ce qui concerne le nombre de professeurs à temps plein. Ces données sont à mettre en relation avec les résultats d'un sondage Eurobaromètre de décembre 2001, qui révèle une certaine désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques : 42,4% d'entre eux pensent que les perspectives de carrières sont insuffisantes et 40% que les salaires ne sont pas assez attrayants.

Les Echos : http://fr.news.yahoo.com/030324/3/343kb.html

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