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La trithérapie antihypertensive à faible dose démontre sa supériorité thérapeutique
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Selon une large étude épidémiologique présentée à l'occasion du dernier congrès du Collège américain de cardiologie (ACC), le fait d’administrer une association fixe de trois antihypertenseurs à faible dose comme traitement précoce de l’hypertension permettrait un meilleur contrôle de la pression artérielle que lorsque les traitements sont laissés au libre choix des médecins.
Baptisée TRIUMPH (TRIplepill vs. Usual care Management for Patients with mild-to-moderate Hypertension), cette étude visait à évaluer l’intérêt d’une association fixe de trithérapie à faible dose en traitement précoce de l’hypertension. "Ce travail montre de manière claire que cette stratégie est sûre et qu’elle permet d’obtenir un contrôle tensionnel meilleur et plus rapide que les soins classiques", a indiqué l’auteur principal de l’étude, le Docteur Ruth Webster (George Institute for Global Health, University of New South Wales, Sydney, Australie).
Mené au Sri Lanka, l’essai a enrôlé 700 patients (âge moyen 56 ans) avec une pression artérielle moyenne de 154/90 mm Hg dont 59 % ne recevaient pas de traitement antihypertenseur. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit des soins classiques, leur médecin choisissant le traitement à administrer, soit une triple association fixe d’antihypertenseurs composée de 20 mg de telmisartan, 2,5 mg d’amlodipine, et de 12,5 mg de chlorthalidone.
Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients retrouvant une tension à 6 mois ne dépassant pas 140/90 mm Hg. Résultats : à 6 mois, 69,5 % des patients recevant la polypill avaient atteint cet objectif tensionnel, contre 55,3 % dans le groupe "suivi classique". Chez les patients recevant l’association fixe, la baisse moyenne de pression artérielle obtenue était de 9,8 mm Hg comparé à 5 mm Hg lorsque le traitement était laissé au choix du médecin.
L'étude montre également qu'après 6 semaines de traitement, 67,8 % des patients recevant la trithérapie fixe avaient atteint les objectifs tensionnels versus 43,6 % dans le groupe "suivi classique", avec des baisses respectives moyennes de pression artérielle de 8,7 mm Hg et de 4,5 mm Hg.
Ces résultats très nets pourraient donc profondément modifier les stratégies thérapeutiques de prise en charge de l'hypertension artérielle, en favorisant la prise de plusieurs antihypertenseurs à faible dose, option qui diminue en outre les risques d'effets indésirables pour le patient.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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