RTFlash

Vivant

Pneumonie : vers un nouveau vaccin encore plus efficace

Des chercheurs de l’Université de Buffalo (New York) travaillent à mettre au point un nouveau vaccin contre la pneumonie. Responsable, selon l'OMS, de la mort d’un million d’enfants par an, la pneumonie est principalement due à une bactérie : le pneumocoque (S. pneumonia).

Pour l’heure, les vaccins disponibles permettent de protéger contre au mieux 23 souches de pneumocoques, parmi les plus virulentes. Mais chercheurs et médecins redoutent que les souches non ciblées n’en viennent à proliférer, ou que de nouvelles souches antibiorésistantes fassent leur apparition. Or les vaccins existants ont des performances limitées. Les vaccins polysaccharidiques (Pneumo-23, Pneumovax) ont une couverture assez large mais une efficacité réduite, quasi-nulle avant l’âge de deux ans. Quant aux vaccins conjugués (Prevnar-13), ils sont plus efficaces mais leur couverture est plus étroite (13 souches).

Pour combler cette importante faille, le nouveau vaccin développé à l’Université de Buffalo, dit à liposome, a vocation à combiner une grande efficacité et une couverture large. Testé chez l’animal, il a été capable de provoquer une réponse immunitaire vigoureuse sur 72 souches de pneumocoque.

Contrairement aux vaccins conjugués, qui doivent combiner chaque antigène ciblé à une protéine de portage, les vaccins à liposomes encapsulent tous les antigènes nécessaires dans de minuscules sphères (les liposomes), capables d’amplifier eux-mêmes la réponse immunitaire. Il est donc bien plus aisé et moins coûteux d’ajouter de nouvelles souches au fur et à mesure que le besoin s'en fera sentir.

« Les vaccins traditionnels détruisent complètement les bactéries ciblées », explique Charles H. Jones, co-auteur de l’étude. « Mais avec ce nouveau vaccin en développement, nous pouvons surveiller les bactéries et attaquer seulement si elles se démarquent du microbiote pour causer une maladie. C’est important parce qu’en laissant les bactéries non nocives en paix, nous empêchons que d’autres bactéries nocives prennent leur place ». Reste à tester l'efficacité et l'innocuité ce nouveau vaccin chez l’homme, ce qui devrait prendre environ cinq ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

  • Purifier l’eau des métaux lourds en s’inspirant des plantes

    Purifier l’eau des métaux lourds en s’inspirant des plantes

    Dans notre société industrielle, la raréfaction de l’eau et sa pollution par les métaux lourds comptent parmi les principaux défis à relever. En effet, les métaux comme le plomb (Pb), le cadmium ...

  • Reconstruire les os en 3D

    Reconstruire les os en 3D

    Des chercheurs de l’Université de Waterloo ont franchi une étape décisive dans la médecine régénérative. Ils ont mis au point un nouveau matériau permettant de recréer des os grâce à l’impression 3D....

  • Un nouveau traitement prometteur contre la maladie de Parkinson

    Un nouveau traitement prometteur contre la maladie de Parkinson

    La maladie de Parkinson, identifiée il y a plus de deux siècles par James Parkinson, touche à présent 10 millions de personnes mondialement et découle de la destruction des neurones dopaminergiques ...

Recommander cet article :

back-to-top