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Le nombre d'oiseaux des champs diminue de façon inquiétante
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Deux études récentes, menées par le Muséum national d’histoire naturelle sur tout le territoire français et par le CNRS à l’échelle locale, confirment la diminution accélérée de la biodiversité : en 17 ans, un tiers des oiseaux a disparu des campagnes françaises.
Ces études montrent ainsi que le déclin est encore plus important en milieu agricole. “Avec huit individus disparus sur dix, les perdrix sont presque décimées”, affirment les scientifiques. Ainsi, les paysages homogènes de champs s'étendant à perte de vue ne sont pas des milieux très favorables aux oiseaux et aux insectes. De plus, ces monocultures sont toujours autant arrosées de pesticides et ce, malgré la mise en place en 2008, du plan Écophyto qui vise à réduire de moitié leur utilisation, en France, d'ici à 2020.
Les résultats montrent que le déclin est d'autant plus marqué depuis les années 2008-2009, période qui correspond, entre autres, à la flambée des cours du blé et à la généralisation des néonicotinoïdes, un pesticide réputé tueur d'insectes, et du glyphosate, l'herbicide le plus utilisé au monde. Ces deux pesticides contaminent les écosystèmes et sont responsables de la disparition des plantes et des insectes, les deux ressources alimentaires des oiseaux.
Ces observations sont le résultat de deux réseaux de surveillance indépendants. Le premier, le STOC (suivi temporel des oiseaux commun) a été initié en 1989 par le Muséum national d'histoire naturelle sur tout le territoire métropolitain. Deux fois par an, au printemps, des centaines d'ornithologues bénévoles (professionnels et amateurs) recensent les oiseaux qu'ils voient ou entendent sur l'ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne).
Le CNRS a, quant à lui, mis en place dès 1993 un programme de suivi intensif de la faune et de la flore, sur un territoire local, dans les Deux-Sèvres, dans la zone atelier "Plaine & val de Sèvre". Le territoire étudié est cette fois-ci entièrement agricole ; 160 zones de 10 hectares chacune, d'une plaine céréalière typique des paysages agricoles français, y sont étudiées depuis plus de 20 ans par des scientifiques du CNRS.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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