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Un projet allemand de stockage de l’énergie par réaction d’oxydoréduction

l’institut Fraunhofer pour le génie chimique vient de lancer, sur le site de la commune de Pfinztal, dans le Land de Bade-Wurtemberg, un projet de nouvelle méthode de stockage de l’énergie. Actuellement encore au stade expérimental, cette technologie consiste en la mise en service d’une batterie « naturelle », basée sur un procédé salin, que vienne alimenter en électricité une éolienne et des modules solaires.

Ulrich Schubert, du Center for Energy and Environmental Chemistry de l’Université de Jena, a développé avec une équipe de chercheurs les matériaux permettant le fonctionnement de cette batterie, nommée « Redox-Flow ». Il s’agit notamment d’un nouveau polymère, capable d’attirer et de repousser les électrons, un procédé rendu possible et particulièrement stable dans un environnement saturé en sel.

D’où l’ambition, d’ici cinq ans, de transposer ce projet à plus grande échelle, sur le terrain. Par une réaction d’oxydoréduction faisant intervenir le nouveau matériau développé, on transformerait alors les dômes salins en batteries, capables de stocker une grande quantité d’énergie. Avec une capacité de 700 MWh et un rendement proche de 70 %, elles permettraient en effet, selon le porteur du projet l’énergéticien EWE, d’alimenter en électricité jusqu’à 75.000 foyers par jour.

Les batteries sont une des méthodes de stockage de l’énergie les plus étudiées actuellement, présentant des avantages certains par rapport à d’autres procédés plus lourds en termes d’infrastructures (pompage-turbinage) ou moins efficaces (procédé de stockage de l’hydrogène notamment). A terme, cette technologie pourrait aussi trouver d’autres débouchés, dans l’industrie automobile notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

France Diplomatie

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