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La fonte de l'inlandsis au Groenland plus rapide que prévu

La fonte de l'inlandsis au Groenland, la calotte glaciaire recouvrant plus de 80 % de cette île, est plus rapide qu'estimé précédemment, en raison du réchauffement climatique, a indiqué un chercheur danois. La calotte glaciaire de 1,8 million de km2, renfermant 10 % des eaux douces de la planète, perd aujourd'hui environ 257 km3 de glaces par an.

Elle enregistrera en 2080 une perte nette annuelle de 465 km3, selon de nouvelles évalulations d'une équipe d'experts dano-américains qui travaille au centre de recherche international de l'Arctique à l'université Fairbanks en Alaska. Cette perte nette serait en 2080 "81 % plus grande que celle d'aujourd'hui (...) conduisant à "une hausse du niveau des mers de 107 mm ou quelque 11 cm", a déclaré le chercheur Sebastian H. Mernild, dans un communiqué.

Les observations satellitaires effectuées indiquent que "le niveau de l'eau global s'est accrû "depuis 1993 d'environ 3mm par an, soit à un rythme beaucoup plus accéléré que lors du siècle dernier" (+1,7 mm par an), a-t-il souligné."La saison de fonte (en été) de l'inlandsis a battu un nouveau record en 2007, correspondant à une perte de 50 % de la surface totale de la glace. Et ce record ne sera pas le dernier", selon ce chercheur. "La fonte à la fin de la décennie 2070 verra ce pourcentage passer à 66 %, soit environ 1,204 million de km2", selon le Dr. Mernild, à la tête de cette équipe de chercheurs, observant que cette fonte "a lieu à un rythme plus rapide qu'estimé par le passé".

Les calculs de cette équipe, basés sur "des modélisations climatiques et sur les scénaris" du panel climatique de l'ONU (IPCC) montrent "que la température moyenne de l'air augmentera de quelque 2,7 degrés vers la fin de ce siècle" au Groenland. Cet amincissement de la glace de surface de l'inlandsis s'accompagne d'une accélération de l'écoulement des eaux douces vers la mer. D'environ 400 km3 par an durant la période 1998-2007, cet écoulement croîtra à quelque 675 km3 en 2070-2080, correspondant à une hausse de 70 % comparé à la période actuelle, selon des modèles élaborés par ces chercheurs.

"On peut déjà remarquer que la teneur en sel des mers autour du Groenland a diminué (...) et c'est naturellement préoccupant, car cela aura beaucoup de conséquences pour les pays se trouvant dans des zones basses" de la terre comme en Asie (Bangladesh, les Maldives), a-t-il déclaré, cité par l'agence danoise Ritzau. Cette étude, publiée dans Hydrological Processes, sera présentée en décembre à une réunion de l'American Geophysical Union (AGU) à San Francisco.

HP

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