Vivant
Le patrimoine génétique de l'abeille est décodé
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le génome de l'abeille à miel, insecte aussi utile à l'homme depuis des millénaires que passionnant par son comportement social de rare complexité, vient d'être séquencé par une équipe internationale, annonce la revue Nature. L'espèce "Apis mellifera" - abeille à miel ou abeille mellifère, souvent appelée abeille tout court - est devenue le troisième insecte, après la mouche des fruits et le moustique, à dévoiler son patrimoine génétique, grâce à une vaste opération menée par des centaines de chercheurs à travers le monde, regroupés dans un consortium dirigé par l'Américain George Weinstock du Baylor College of Medicine, à Houston (Texas).
L'abeille est une des rares espèces que l'évolution a "poussée" à former des sociétés avancées. Leur société est formée autour d'un seul individu fertile de la colonie, la reine, les autres femelles sont (sauf exception) stériles et s'occupent, en tant qu'ouvrières, de la collecte de nourriture, de l'entretien des jeunes, de la construction de nids et de la défense de leur colonie, etc.
Les mâles, mis au monde éventuellement par des ouvrières, tous identiques, incapables de butiner et de se nourrir seuls, n'ont pour rôle que de féconder leur reine - qui ne s'accouple qu'une seule fois dans sa vie. En dehors de la période d'accouplement, ils contribuent à entretenir de la chaleur ou de la fraîcheur dans la ruche.
Les deux castes de femelles se développent à partir du même génome, relèvent les scientifiques qui ont réussi à décrypter le génome des abeilles grâce notamment à l'identification de nouvelles petites molécules d'acide ribonucléique, les microARN, qui semblent intervenir dans cette diversification sociale.
Comparé aux enseignements tirés de l'étude de la mouche des fruits et au moustiques, le génome des abeille reflète une évolution plus lente depuis leur séparation du bourdon, il y a 60 millions d'années. En outre, précisent les scientifiques, certains gènes, par exemple ceux impliqués dans les rythmes biologiques, sont plus semblables aux génomes de vertébrés. Les abeilles ont également plus de gènes liés à l'odeur et des gènes spécifiques impliqués dans l'utilisation de nectar et de pollen.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Edito : Vivre plus de 100 ans en bonne santé n'est plus une utopie...
Au milieu du XVIIIe siècle, en France, la moitié des enfants mouraient encore avant l’âge de 10 ans et l’espérance de vie n'avait guère progressé depuis l'Antiquité et ne dépassait pas 30 ans. Elle ...
Greffe de vessie humaine : une première mondiale
Pour la première fois dans le monde, des chirurgiens de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) ont réussi à réaliser une greffe de vessie chez un patient de 41 ans, le 4 mai dernier. Ce ...
L'exercice réduit les risques de récidive de cancer du sein
Des chercheurs de l’Université Edith Cowan (ECU, Australie) ont confirmé que l’exercice physique permet aussi de réduire la récidive du cancer du sein. Ces travaux, publiés dans le Journal of the ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 167
- Publié dans : Médecine
- Partager :