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Un peptide capable de stimuler la repousse des axones

Un groupe de l'Université de Yale a développé un peptide capable de stimuler la régénération des axones après une lésion de la moelle épinière chez le rat. Ces travaux mettent en lumière des mécanismes importants pour la repousse axonale et laissent entrevoir la possibilité de nouveaux traitements.L'inhibition de la régénération des axones après une lésion reste encore aujourd'hui un obstacle majeur dans le traitement des lésions de la moelle épinière, des traumatismes crâniens ou encore de certains types d'accidents vasculaires cérébraux. Des travaux publiés aujourd'hui dans la revue Nature laissent penser que les déficits fonctionnels liés à ces pathologies seront prochainement réversibles. Les résultats obtenus chez des rats avec une moelle épinière à moitié sectionnée sont particulièrement encourageants. Le Dr Stephen Strittmatter et ses confrères de l'Ecole de Médecine de L'Université de Yale expliquent dans leur article que l'absence de régénération axonale est due à une inhibition de ce mécanisme. La protéine Nogo semble impliquée dans cette inhibition. L'équipe menée par Strittmatter a démontré qu'un domaine de Nogo, composé de 66 résidus d'acides aminés, pouvait inhiber la croissance axonale en se fixant sur un récepteur cellulaire nommé NgR. Ce couple Nogo-66/NgR exerce une action déterminante dans l'inhibition de la réparation des axones lésés. Cette découverte a été mise à profit par ces chercheurs pour identifier un antagoniste du récepteur NgR. Cet antagoniste nommé NEP1-40 empêche l'inhibition de la croissance axonale in vitro. Dans des études menées sur l'animal, le NEP1-40 a été administré à des rats dont la moelle épinière était très sérieusement endommagée. L'antagoniste a permis de promouvoir la croissance des axones sur le site de la lésion et a été associé à un meilleur rétablissement fonctionnel, expliquent les chercheurs. « Il n'y a pas aujourd'hui de médicament utilisé pour promouvoir la repousse des axones chez l'homme, il est donc difficile de prédire comment cette molécule se comportera chez l'homme », commente Strittmatter.

Nature :

http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?

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