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Une protéine du cerveau serait un facteur de la maladie de Parkinson

Une protéine normalement présente dans la plupart des cellules du cerveau a été identifiée comme un possible facteur du développement de la maladie de Parkinson, ce qui pourrait donner de nouvelles pistes pour le traitement mais soulève des questions sur la thérapie actuelle. Dans les expériences en laboratoire, lorsque la protéine alpha-synucléine se combine avec la dopamine dans les cellules nerveuses, cela peut déclencher la production de molécules d'oxygènes réactives et toxiques qui tuent les nerfs, selon l'équipe de chercheurs dirigée par le Dr Bruce Yankner de l'Ecole médicale d'Harvard. Ces résultats sont publiés dans le numéro de juin de la revue spécialisée américaine "Nature Medecine".La maladie de Parkinson est une affection neurologique dégénérative due à la perte des cellules (neurones dopaminergiques) qui libèrent la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des mouvements. La maladie se traduit par une raideur des muscles et des tremblements incontrôlables. Si le processus est le même chez les patients qu'en laboratoire, le Dr Yankner estime que cela pourrait mettre les scientifiques sur la voie de traitements potentiels, mais cela alimente également le débat sur l'utilisation actuelle de la dopamine dans la thérapie, qui pourrait en réalité, selon lui, aggraver les choses à long terme. Pour le Dr Ronald Lee Hamilton de l'Université de Pittsburgh (Pennsylvanie), ces résultats représentent une "avancée significative mais pas une découverte capitale". "Cela ne répond pas à la question de savoir pourquoi l'alpha-synucléine s'accumule dans ces neurones mais cela fournit un mécanisme potentiel par lequel ces neurones pourraient mourir". La fonction normale de l'alpha-synucléine n'est pas entièrement claire, a déclaré le Dr Yankner à l'Associated Press. Elle pourrait protéger contre certains stress. Dans la maladie de Parkinson, certaines lésions des cellules nerveuses sont faites d'alpha-synucléine et d'autres substances chimiques, souligne-t-il. Au surplus, certaines familles présentant une forme mutante d'alpha-synucléine ont tendance à développer la maladie de Parkinson. "Cela montre que quand quelque chose va de travers avec cette protéine, cela suffit à provoquer la maladie", affirme-t-il. Pour lui, si ce qui est valable en laboratoire l'est chez le patient, les scientifiques pourraient essayer différentes approches du traitement. On pourrait notamment chercher le moyen d'empêcher l'alpha-synucléine de s'associer avec d'autres protéines également impliquées dans le processus, l'empêchant de s'accumuler dans les cellules nerveuses ou la maintenant à distance de la dopamine.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020601/5/2m032.html

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