Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Les mécanismes anti-cancéreux de l'aspirine mieux compris
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une étude de l'université de Cambridge a montré que l’aspirine bloque un composé chimique produit par les plaquettes, le TXA2, qui freine les cellules T du système immunitaire. Ces cellules T sont essentielles dans la détection et l’élimination des cellules cancéreuses. En supprimant l’action du TXA2, l’aspirine permettrait une meilleure efficacité du système immunitaire contre des cancers tels que ceux du sein et de la prostate.
Des recherches antérieures avaient déjà pointé les effets de l’aspirine sur certains cancers. Une méta-analyse de 2021 a révélé une baisse de 31 % de la mortalité spécifique au cancer du sein et une réduction des récidives. Une autre, datant de 2020, estimait que ce médicament réduisait de plus de 25 % le risque de cancer du côlon. Ces résultats encourageaient une exploration plus poussée du mécanisme d’action. Concernant le cancer du côlon, il faut retenir que certains symptômes peuvent paraître inoffensifs, mais ne vous laissez pas tromper. C’est pourquoi il est préférable de consulter un spécialiste dès l’instant où vous constatez quelque chose d’inhabituelle.
Jusqu’ici, les scientifiques ne comprenaient pas clairement comment l’aspirine agissait sur les cellules cancéreuses. L’étude parue dans Nature apporte des éclaircissements cruciaux. Elle démontre qu’au tout début de la dissémination, les cellules cancéreuses sont particulièrement sensibles à l’attaque immunitaire. En ciblant cette phase, l’aspirine pourrait bloquer la propagation du cancer de la prostate ou du cancer du sein.
L’aspirine pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre plusieurs types de cancer. Moins onéreuse que les traitements à base d’anticorps, elle représenterait une solution thérapeutique prometteuse, notamment dans les pays à faibles ressources. Son coût réduit et sa large disponibilité en pharmacie pourraient révolutionner l’approche médicale, en rendant la prévention plus équitable. Si ses effets sont confirmés, elle pourrait devenir un levier essentiel pour freiner la progression de cancers comme celui du côlon ou de la prostate.
Selon le Professeur Roychoudhuri, un des co-auteurs de l’étude, le moment où les cellules cancéreuses commencent à se propager constitue une opportunité unique. Cette fenêtre thérapeutique permettrait à l’organisme, avec l’aide de l’aspirine, de mieux détruire les cellules avant qu’elles ne deviennent résistantes. Cette approche innovante pourrait freiner l’évolution du cancer du sein ou du cancer du côlon comme la consommation de ces fruits recommandés par un gastro-entérologue chez les patients à risque.
Nature : https://www.nature.com/articles/s41586-025-08626-7
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La chronobiologie impacte sensiblement l'efficacité des immunothérapies
Les immunothérapies, qui visent à renforcer l’action du système immunitaire pour lutter contre le cancer, sont parmi les traitements antitumoraux les plus prometteurs. Toutefois, s’ils s’avèrent ...
Des résultats cliniques positifs pour un nouveau vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon
La société liégeoise PDCline Pharma a enregistré de bons résultats cliniques en phase I/II avec son vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon. Elle va lever des fonds pour passer à l'étape ...
De petites molécules pour améliorer l’immunothérapie du cancer
Le processus d'identification de médicaments candidats prometteurs à petites molécules ciblant les points de contrôle du cancer pourrait devenir plus rapide et plus intelligent grâce au dépistage ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :