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Essai vaccinal contre le SIDA africain, optimisme des chercheurs

Un premier test sur des volontaires pour mettre au point un vaccin contre la forme africaine du SIDA débutera cet été, et des chercheurs ont assuré mardi à Durban que le "but était en vue". Les essais de ce "candidat-vaccin", le premier destiné à lutter contre le sous-type A du virus, le plus courant en Afrique, seront conduits sur 18 volontaires à l'Université d'Oxford, en Grande Bretagne, dès cet été, et à celle de Nairobi (Kenya), dans six mois. L'annonce en a été faite par le président de l'IAVI (International AIDS Vaccine Initiative), Seth Berkley, à la XIIIème conférence internationale sur le SIDA qui se tient à Durban. La mise au point d'un vaccin est le meilleur espoir des pays en développement pour "battre" le SIDA, a souligné M. Berkley. L'agence de contrôle des médicaments (MCA) de Grande-Bretagne vient de donner son feu vert à cet essai, dit de "phase 1", destiné à vérifier qu'un vaccin est sûr et provoque la réponse immunitaire attendue dans l'organisme. "Le but est en vue et nous sommes de plus en plus confiants qu'un vaccin sera prêt dans les cinq à 10 ans", a déclaré le Pr Wayne koff, vice-président de l'IAVI chargé de la recherche et du développement. Seth Berkley a souligné que 25 candidats vaccins avaient déja été essayés mais que ce test était le premier sur la forme africaine du virus qui provoque le SIDA, dont l'épidémie a pris des proportions catastophiques en Afrique. "Il s'agit d'un petit, mais très important pas vers la mise au point d'un vaccin préventif", a ajouté M. Berkley, en soulignant qu'il n'avait fallu que 18 mois pour passer de l'éprouvette aux essais cliniques. "Nos recherches montrent que ce +vaccin+ a une très bonne chance de stimuler la réponse immunitaire des cellules face au virus", a indiqué le Pr Andrew McMichael (université d'Oxford) qui va superviser les essais. Selon ce dernier, il semble aussi que les globules blancs qui sont activés par le candidat-vaccin soient capables de détruire les cellules infectées par le virus, une approche qui paraît plus efficace au chercheur que l'approche vaccinale traditionnelle consistant à stimuler les anticorps. Depuis le début de l'épidémie, il y a une vingtaine d'années, 83 % des décès liés au SIDA sont survenus en Afrique australe et au moins 95 % des 13 millions d'"orphelins du SIDA" vivent dans cette région du monde. Actuellement, selon les experts, l'épidémie progresse à raison de plus de 16.000 nouvelles contaminations quotidiennes. Selon la directrice de l'UNICEF, Carol Bellamy, les Etats-Unis dépensent chaque année 880 millions de dollars pour lutter contre leurs 40.000 nouveaux cas annuels de SIDA, mais l'Afrique qui doit, dans le même laps de temps, faire face à quatre millions de nouvelles infections, disposait l'an dernier de moins de 160 millions de dollars.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000711/2/hvtc.html

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