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Les espoirs des nouveaux moyens anti-cancer
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La recherche sur les armes du futur contre le cancer commence à livrer ses premiers fruits, avec des résultats préliminaires de prolongation de la vie de malades atteints d'une tumeur du cerveau ne leur laissant guère l'espoir de survivre plus d'une année en moyenne. Virus artificiels, "éponges miniatures", microscopiques billes porteuses de molécules thérapeutiques, appelées microsphères ou nanosphères pour celles mille fois plus petites : la recherche pour améliorer la lutte anti-cancer en réduisant les effets secondaires (nausées, pertes de cheveux, toxicité cardiaque) est en plein essor. Réunis à Paris dans le cadre du congrès international de la Controlled Release Society, 1.500 spécialistes planchent jusqu'à jeudi sur ces techniques destinées à contrôler avec précision l'acheminement et la diffusion de substances biologiquement actives, qui devraient bouleverser dans les dix prochaines années de nombreux aspects de la médecine. . Depuis longtemps, ces stratégies d'avenir ne se réduisent plus aux liposomes, ces minuscules enveloppes capables de libérer lentement diverses substances allant du vaccin au filtre solaire. L'équipe du Pr Jean-Pierre Benoit (faculté de pharmacie, Angers) s'est attaquée à une forme de cancer du cerveau, le glioblastome (12 à 22 % des tumeurs cérébrales) qui ne laisse espérer qu'une survie d'à peine une année en moyenne avec le traitement de référence (ablation chirurgicale de la tumeur puis radiothérapie). "Des microsphères biodégradables libérant pendant cinq semaines un agent anticancéreux éprouvé, le 5-fluoro-uracile (5-FU), sont déposées directement dans le cerveau à l'endroit où la tumeur a été retirée",a-t-il expliqué. "Les résultats préliminaires sur huit patients montrent des survies prolongées chez les quatre qui ont reçu les doses les plus fortes : 3,5 ans à 4 ans et pour un malade,cinq ans en rémission totale", a-t-il précisé. Le Pr Patrick Couvreur, co-président du congrès et chercheur au CNRS travaille, avec la start-upBioalliance, sur des particules biodégradables. Son "grand objectif: les tumeurs "MDR", qui résistent à de multiples traitements, essentiellement des leucémies et lymphomes, des métastases hépatiques et "un essai qui devrait commencer à Paris début octobre avec 200 patients prévus". Son équipe a greffé ingénieusement sur des nano particules, cent mille fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu, de l'acide folique (vitamine B9) qui joue un rôle capital dans le renouvellement des cellules. L'expérience montre que cette préparation repère bien les cellules cancéreuses gourmandes d'acide folique pour y transporter des médicaments. "Ce système permet de cibler les tumeurs et les tests préliminaires montrent que l'on peut réduire la cardiotoxicité de la doxorubicine".
AFP :
http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/000712063309.zt8r5a9y.html
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- Publié dans : Médecine
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