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Le thé vert, l'ami de notre cerveau...

En analysant l’ensemble du génome de Camillia sinensis, une équipe de scientifiques chinois a montré que les gènes responsables de la production de ces polyphénols ont été « copiés-collés » à de multiples reprises au cours de l’évolution récente de la plante, ce qui a considérablement augmenté les niveaux de polyphénols dans ses feuilles et lui a ainsi permis de s’adapter aux différents lieux où la plante est cultivée. Une seule tasse de thé vert peut contenir jusqu’à 200 mg de polyphénols, incluant l’épigallocatéchine gallate (EGCG), la principale molécule responsable des effets bénéfiques du thé vert sur la santé.

Non seulement les polyphénols jouent un rôle essentiel dans les propriétés organoleptiques du thé, car ils lui confèrent son amertume, mais ces molécules sont également dotées de plusieurs activités biologiques très importantes pour la prévention de maladies chroniques.

Un des bénéfices les mieux documentés de la consommation de thé vert est sur la prévention de plusieurs types de cancers, en particulier ceux de la bouche, du côlon et de la prostate (forme métastatique de la maladie). Cet effet préventif est en majeure partie dû à l’EGCG, avec plus de 11 000 études scientifiques qui ont montré que cette molécule polyvalente est capable d’interférer avec une foule de processus utilisés par les cellules cancéreuses pour croître et envahir les organes.

L’effet positif de l’EGCG ne se limite cependant pas au cancer. Par exemple, plusieurs études ont montré que cette molécule possède plusieurs propriétés neuroprotectrices qui ­pourraient participer à la prévention de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Cela est particulièrement bien illustré par les résultats d’une étude populationnelle réalisée auprès de 1000 personnes vivant à Singapour et âgées de 55 ans et plus.

En analysant les habitudes de consommation de thé, les chercheurs ont observé que les personnes consommant régulièrement du thé voyaient leur risque d’être atteintes d’un déclin des fonctions cognitives réduit de 50 % comparativement à celles qui n’en consommaient pas ou très rarement.

Cette diminution du risque est particulièrement frappante pour les personnes possédant une copie du gène APOE e4, qui sont donc génétiquement à plus haut risque de développer la maladie d’Alzheimer, avec une réduction spectaculaire de 85 %. Étonnamment, la protection offerte par le thé semble beaucoup plus prononcée pour les femmes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Journal de Montréal

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