RTFlash

Matière

Otis présente le premier ascenceur à hydrogène

Un prototype d'ascenseur à hydrogène a été présenté il y a quelques semaines au centre de recherches de l'usine Otis de Gien. Cette première mondiale est le fruit de deux années de travail, en collaboration avec le CNRS (centre national de la recherche scientifique), le GREMI (groupe de recherches sur l'énergétique des milieux ionisés) et le CRESITT (centre régional en électronique et systèmes pour l'innovation par les transferts de technologie dans l'industrie).

Alain Simonot, directeur recherche et développement Europe du groupe, a rappelé l'excellence du centre giennois, où une centaine de personnes travaille sur de nouveaux produits. « Il y a quelques années, nous avons conçu un ascenseur à batteries et panneaux solaires. À Gien, nous avons d'ailleurs une centrale solaire qui permet de simuler tous les ensoleillements du monde. Le solaire dans la journée, et en complément un dispositif basé sur une pile à combustible. Le projet a réellement démarré en 2011-2012 autour de l'hydrogène, l'énergie du futur ». Et justement, Pascal Brault, directeur de recherches au CNRS et chercheur au GREMI, est un spécialiste de l'hydrogène. Accompagné d'autres chercheurs et d'ingénieurs du site giennois d'Otis, il a lancé les travaux du projet SAPAC : « système autonome à pile à combustible et photovoltaïque ».

Le concept est simple : on produit de l'hydrogène par électrolyse, puis on le stocke dans des hydreurs métalliques. 3.000 litres d'hydrogène permettent d'alimenter l'ascenseur pour une journée, c'est-à-dire environ 140 voyages. « Très peu d'eau est nécessaire pour produire de l'hydrogène », précise Pascal Brault. « 30 litres par an suffisent. L'idée est de stocker l'eau de pluie. Il est toutefois indispensable qu'elle soit très propre, il faut donc la traiter, c'est le seul impératif. »

Totalement écologique, l'ascenseur à hydrogène ne rejette que de la vapeur d'eau, et en très petite quantité. Reste qu'avant d'envisager la commercialisation de cet ascenseur à hydrogène, il faudra réussir à en diviser le coût de fabrication par quatre.

Dans un avenir proche, le dispositif pourrait toutefois convenir aux pays qui connaissent de fréquents soucis d'alimentation en électricité. Les ascenseurs alimentés par des panneaux solaires commencent d'ailleurs à trouver leur clientèle en Europe, dans des immeubles basse consommation.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

La République du Centre

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

  • Michaël

    16/09/2017

    Encore un pas de plus pour l'hydrogène ! Toutefois, il convient de ne pas perdre de vue la façon dont sera produite l'électricité utilisée pour le processus d'électrolyse ! Si la production d'hydrogène reste essentiellement basée sur des énergies fossiles, nous ne faisons que déplacer le problème !

  • back-to-top