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Un nouveau médicament à l'essai contre le cancer de l'ovaire

Les résultats d'un essai clinique de phase III, présentés lors du dernier congrès de la Société européoncologie médicale (ESMO), ouvrent de nouvelles perspectives pour de nombreuses patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire en récidive, selon la Fondation ARC pour la recherche contre le cancer ; cet essai clinique vise à tester l'efficacité d'une nouvelle molécule, le niraparib.

Cette dernière aurait la particularité de pouvoir être utilisée chez un plus grand nombre de patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire qu'une autre molécule de référence, l'olaparib. En effet, toutes les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire n’ont pas le même type de cancer, et donc pas le même traitement. L'olaparib est un anticancéreux à destination des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et porteuses de mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2.

L'altération de ces gènes est impliquée dans la prédisposition au cancer de l’ovaire et du cancer du sein. "Ceci explique pourquoi on observe plus fréquemment dans les familles porteuses de ces gènes ces deux types de cancer. Cependant, les femmes porteuses de ce risque génétique sont peu nombreuses dans la population", explique l'Institut Curie. Autorisée en 2014, l'olaparib est une molécule qui agit sur le système de réparation de l’ADN chez ce cas précis de cancer de l'ovaire.

La nouvelle molécule testée, le niraparib, "semble être en bonne voie pour élargir considérablement le nombre de patientes susceptibles de bénéficier de cette option thérapeutique", précise la Fondation Arc. L'essai clinique de phase III a permis de montrer que ce nouveau traitement garde une bonne efficacité "y compris chez les femmes n’ayant aucune anomalie dans les mécanismes de réparation de l’ADN qui dépendent de BRCA1 ou 2". Chez des femmes en rechute d'un cancer de l'ovaire qui n'étaient pas porteuse de ces mutations, la survie suite à l'administration de ce traitement sous forme de chimiothérapie passait de 3,9 mois avec le placebo à 9,3 mois. Le pronostic était encore meilleur chez les patientes porteuses d’une mutation de BRCA1/2 : une survie de 21 mois avec ce traitement contre 5,5 mois avec un placébo.

Les chercheurs ont en revanche constaté que si le niraparib pourrait changer la prise en charge de nombreuses patientes, la molécule n'apporte pas d'amélioration en ce qui concerne la qualité de vie. Avec environ 4400 nouveaux cas par an, le cancer de l'ovaire est le 7ème cancer le plus fréquent chez la femme. Ce cancer qui provoque peu de symptômes est souvent diagnostiqué de façon tardive, à un âge moyen de 65 ans. "Dans environ 1 cas sur 10, le cancer de l’ovaire a une cause génétique. Une consultation d’oncogénétique est proposée à toutes les femmes de moins de 70 ans atteintes d’un cancer de l’ovaire, afin de rechercher une éventuelle cause génétique du cancer", précise l'Institut national du cancer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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