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Cancer du sein : vers des thérapies sur mesure

Les femmes atteintes d'un cancer du sein devraient à terme pouvoir bénéficier de nouveaux traitements ciblés plus efficaces grâce à l'utilisation nouvelle de médicaments déjà utilisés dans d'autres types de cancers et qui seront combinés en fonction des mutations génétiques spécifiques à chaque tumeur.

Ces recherches sont menées par l'Institut national américain du cancer (NCI) et les Instituts nationaux américains de santé (NIH) dans le cadre du projet de l'Atlas du génome du cancer (The Cancer Atlas Genome). Elles ont permis, en identifiant les mutations génétiques des 825 patientes, d'analyser le profil génomique des différents types de cancer du sein atteints par ce type de tumeur. Il en résulte la découverte de 4 principaux sous-types de cancers du sein.

Les chercheurs ont également pu identifier 40 altérations génétiques provoquées par le cancer et qu'il est possible de combattre grâce à des médicaments. Par ailleurs, l'un des quatre types de cancer identifiés s'avère proche sur le plan génétique d'un cancer des ovaires et d'un cancer du poumon, ce qui ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles très intéressantes.

L'étude a pu montrer qu'il existe bien une base moléculaire commune entre le cancer de l’ovaire  et le cancer du sein dit "triple négatif". On retrouve en effet  les mêmes mutations génétiques dans ces deux cancers. Autre découverte intéressante : ces cancers étaient tous deux sensibles aux traitements à base d'antiangiogénèse qui bloquent la croissance de vaisseaux sanguins irriguant la tumeur.

En France, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme. Actuellement, plus de 42 000 femmes sont touchées chaque année et 12 000 en meurent. On estime qu'une femme sur huit sera frappée, au cours de sa vie, par un cancer du sein et sa fréquence augmente dans les pays développés, sous l'effet de facteurs alimentaires et du vieillissement de la population. Le cancer de l’ovaire, pour sa part, a une faible incidence (4 000 Françaises atteintes chaque année) mais une forte mortalité (3 500 déces par an).

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

The New York Times

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