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Grippe aviaire : premier cas de transmission entre êtres humains

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 23 juin qu'une Indonésienne avait transmis la grippe aviaire à ses proches mais a assuré que le virus n'avait pas muté de façon dangereuse. Il s'agit de la première confirmation d'une transmission humaine du virus H5N1 avec apparition de la maladie. Les experts ont conclu que celle-ci pouvait s'attraper par un contact rapproché avec une personne infectée en étudiant le cas d'une famille du district de Karo, dans le nord de l'île de Sumatra, qui a compté sept morts en mai. «Nous estimons que la première femme est tombée malade et qu'alors plusieurs membres de sa famille se sont occupés d'elle, restant dans la même pièce qu'elle», a expliqué P Keiji Fukuda, coordinateur du programme antigrippe de l'OMS.

À Genève, siège de l'OMS, un porte-parole de l'organisation a souligné qu'il s'agit du premier cas de transmission humaine du virus confirmé formellement par des tests de laboratoire. Il y a déjà eu «une demi-douzaine» de cas où on soupçonnait une transmission directe entre humains, mais les experts n'avaient pas de preuve scientifique formelle, a expliqué le porte-parole Dick Thompson. La chaîne de transmission a ainsi été révélée aux experts par une modification génétique «minuscule» du virus, découverte dans les échantillons provenant de deux des victimes.

Cette contamination s'est produite alors que les personnes étaient durablement réunies au sein d'une même pièce, où elles veillaient une malade qui s'était elle-même infectée au contact des oiseaux. Bien que l'OMS reconnait qu'il s'agit bien ici "du premier cas de transmission humaine du virus confirmé formellement par des tests de laboratoire", elle ne peut expliquer pourquoi et comment cet agent pathogène a acquis une nouvelle forme de virulence. Les experts précisent qu'il s'agit ici "d'une contamination inter-humaine limitée et non prolongée", et que la mutation du virus n'est pas de nature à devoir inquiéter, la modification génétique n'étant que "minuscule" par rapport aux autres souches virales connues.

OMS

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