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Vers un traitement personnalisé du cancer de la prostate

Pour mieux lutter contre le cancer de la prostate, en nette augmentation à cause du vieillissement de la population et des progrès en matière de dépistage, il est capital de parvenir à distinguer avec précision les cancers de la prostate qui risquent fort de se disséminer dans tout l'organisme de ceux, moins agressifs, qui vont très probablement rester localisés dans le prostate. Une récente étude réalisée par l'Université du Colorado montre que la protéine SPDEF pourrait constituer une clé déterminante qui permet au cancer primitif de sortir de la prostate pour aller envahir d'autres organes.

Le Docteur David Samadi, spécialiste mondialement reconnu du cancer de la prostate, explique le rôle de la SPDEF dans les métastases du cancer de la prostate. « A chaque fois que nous procédons à l'ablation d'une prostate cancéreuse, nous souhaitons également empêcher les cellules cancéreuses de la prostate de migrer vers d'autres organes". Nous savons à présent que la présence ou l'absence de la protéine SPDEF constitue un bon indicateur pour prévoir si les cellules cancéreuses issues de la tumeur primitive auront la capacité de provoquer des métastases ailleurs. »

Les chercheurs américains ont en effet découvert que les cellules cancéreuses de la prostate qui ne possèdent pas cette protéine SPDEF parviennent presque toujours à provoquer des métastases à distance. Au contraire, lorsque cette protéine SPDEF est présente à la surface des cellules cancéreuses de la prostate, celles-ci semblent perdre cette capacité à essaimer et finissent par disparaître.

Les chercheurs émettent l'hypothèse que ce phénomène est lié à la capacité de cette protéine SPDEF à réguler la production d'autres protéines (baptisées MMP9 et MMP13) qui permettent le développement du cancer primitif et son extension à d'autres organes.

Cette découverte pourrait déboucher sur deux percées majeures : d'une part, établir un diagnostic "prédictif" du cancer de la prostate basé sur la protéine SPDEF, ce qui permettrait de repérer précocement les cancers à faible risque de dissémination et ceux qui, au contraire, risquent d'entraîner des métastases mortelles.

D'autre part, ces recherches pourraient améliorer de manière spectaculaire le traitement du cancer de la prostate grâce à une thérapie génétique ou une nano-opération qui viendrait modifier les cellules cancéreuses de la prostate sans protéine SPDEF en y injectant cette protéine, ce qui aurait pour effet d'empêcher les cellules malignes de se disséminer pour former des métastases et de rendre l'ensemble des cancers de la prostate beaucoup plus facile à traiter.

Plus encourageant encore, les protéines MMP9 et MMP13, sont non seulement impliquées dans les métastases des cancers de la prostate mais également dans celles des cancers du sein, du côlon, du poumon et de l'ovaire. Ces recherches devraient donc également à terme permettre de bloquer les métastases dans ces autres types de cancer.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science Daily

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