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Maintenir une activité quotidienne est bénéfique aux cyclothymiques
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Les malades souffrant de troubles bipolaires, une alternance d'épisodes de dépression et d'excitation, qui maintiennent une activité quotidienne régulière tout en faisant face au stress, obtiennent des rémissions longues de plus de deux ans, selon une nouvelle étude. L'étude publiée aux USA dans les Archives de psychiatrie générale (Archives of General Psychiatry) se penche sur une thérapie mise au point par les chercheurs de l'Université de l'école de médecine de Pittsburgh. Baptisée thérapie du rythme interpersonnel et social, elle permet au patient d'apprendre à garder un sommeil normal, à continuer à manger et à maintenir d'autres activités quotidiennes. Elle enseigne aussi comment anticiper le stress et réussir à le gérer. "C'est vraiment une pathologie caractérisée par un trouble de l'horloge biologique et de toutes les fonctions que contrôle cette horloge", explique le Dr Ellen Frank, premier auteur de l'étude. "Leur horloge doit être bien protégée et nous devons tout mettre en oeuvre pour protéger cette fragile horloge".
Le trouble bipolaire, dénommé aussi maniaco-dépression, est un trouble cérébral caractérisé par des troubles dépressifs ou maniaques ou par une alternance des deux. Le traitement est variable d'un individu à l'autre mais associe souvent des médicaments à une thérapie. Ellen Frank qui est professeur de psychiatrie et de psychologie à l'Université de l'école de médecine de Pittsburgh explique que les médecins ont toujours conseillé à ces patients de maintenir une activité quotidienne mais que personne n'avait encore lié le tout. La thérapie par le rythme social le fait. Elle apprend aussi aux patients à identifier le déclencheur qui, dans les relations humaines avec autrui, peut favoriser les rémissions.
L'étude concernait 175 personnes souffrant d'une forme sévère de cyclothymie et répartis en plusieurs groupes. Tous recevaient des médicaments mais quelques-uns seulement avaient droit à la thérapie par le rythme. Selon les résultats, ces derniers présentaient plus de rémissions pendant une période de deux ans. Le Dr Gail Edelsohn, professeur associé de psychiatrie à l'hôpital de l'Université Thomas Jefferson à Philadelphie, souligne que le sommeil en particulier, a un effet bénéfique sur les troubles de l'humeur. "C'est une étude très importante, parce que comme nous disposons de médicaments extrêmement utiles, les thérapies psychosociales ont été laissées de côté de manière prématurée".
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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