Vivant
La Grande Bretagne autorise la production d'un embryon humain avec l'ADN de deux mères
- Tweeter
-
-
0 avis :
Les chercheurs de l'université britannique de Newcastle ont reçu le feu vert de l'Autorité britannique sur la fertilisation humaine (HFEA) pour la production d'un embryon humain portant l'ADN de deux mères, a-t-on appris auprès de cet organisme. Les chercheurs de l'université du nord de l'Angleterre ont obtenu le droit de transférer le noyau d'un embryon produit par un homme et une femme dans l'ovule non fertilisé d'une autre femme. Ces travaux ont pour but de trouver une solution aux maladies mitochondriales, ces maladies dues à la présence d'un ADN défectueux dans les mitochondries, le moteur des cellules du corps humain, à qui elles fournissent l'énergie nécessaire à leur développement. La caractéristique des mitochondries est qu'elles ont leur propre ADN, appelé ADN mitochondrial, hérité uniquement de la mère.
Des études menées sur des souris ont démontré qu'il était apparemment possible d'éviter la transmission des maladies mitochondriales en déplaçant le noyau d'un embryon contenant des mitochondries défectueuses dans un ovule ne contenant que des mitochondries saines. Les travaux des professeurs Doug Turnbull, professeur de neurologie à l'université de Newcastle, et Mary Herbert, directrice scientifique du centre de fertilisation de Newcastle, ont pour but de vérifier si l'effet d'un tel transfert est le même chez les humains.
Aucun traitement n'existe actuellement contre les maladies mitochondriales, dont une personne sur 5.000 pourrait être potentiellement victime. Le feu vert donné aux chercheurs de Newcastle, qui permettra donc la production d'un embryon humain ayant trois signatures ADN, une signature ADN paternelle et deux signatures ADN maternelles, a provoqué la colère des opposants à la recherche embryonnaire. "Cela démontre une fois de plus que la HFEA n'a aucun respect pour le public et son opinion", a accusé Josephine Quintavalle, représentante de l'association "Comment on Reproductive Ethics", une organisation qui appelle à un respect de l'éthique en matière de recherche génétique. Les chercheurs de Newcastle ont précisé que jamais l'embryon ainsi produit ne sera développé jusqu'au stade de la naissance.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Edito : Schizophrénie : enfin des avancées contre cette maladie déroutante…
Cette semaine, je vais vous parler d’une maladie qui reste encore largement ignorée du grand public, la schizophrénie. Cette pathologie psychiatrique, que l’on peut également désigner sous ...
Première greffe complète d'un œil aux États-Unis
Une équipe américaine a réalisé un véritable exploit en pratiquant la première greffe mondiale d'un œil entier et d'une partie du visage sur Aaron James, un vétéran militaire de l'Arkansas âgé de 46 ...
Une veste pour prédire les risques cardiaques
Selon l'OMS, il y aurait environ 5 millions de cas de mort subite cardiaque par an dans le monde. Or, 80 % d’entre eux sont dus à des arythmies ventriculaires malignes. Celles-ci se traduisent par ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 126
- Publié dans : Médecine
- Partager :