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L'exposition à l'ozone atmosphérique est associée à la survenue d'infarctus du myocarde

Des chercheurs français ont mis en évidence une augmentation du risque d'infarctus après une hausse de la concentration atmosphérique d'ozone. Fruit d'une collaboration entre l'équipe "Épidémiologie de l'athérosclérose et des maladies cardiovasculaires" (Unité Inserm 558) et le département "santé environnement de l'Institut de Veille Sanitaire", leur travail est publié dans la revue américaine "Circulation". Il a été mené sur la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35 à 64 ans (près de 700.000 personnes). Le travail a consisté à analyser les relations entre l'exposition à des polluants gazeux (dioxyde de soufre, dioxyde d'azote et ozone) et la survenue d'épisodes coronaires aigus, notamment d'infarctus, entre janvier 1997 et juin 1999, selon un communiqué diffusé vendredi par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Trois systèmes d'informations ont été simultanément nécessaires dans la zone géographique étudiée pour l'analyse de ces relations : un enregistrement quotidien de données météorologiques, un réseau de capteurs installés dans la zone géographique d'étude et un système d'informations médicales qui enregistre de façon exhaustive l'ensemble des événements cardiaques aigus. Ce sont les moyennes des concentrations enregistrées chaque jour qui ont été utilisées dans ce travail, notamment la concentration atmosphérique du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone, de l'ozone. L'effectif de la population exposée était de 685.985 personnes. Selon la définition des événements coronaires aigus adoptée par les chercheurs, le nombre de nouveaux cas recueillis oscillent entre 58,2 à 92,6 cas pour 100.000 habitants. Toute augmentation de la concentration en ozone atmosphérique est associée à un accroissement du nombre d'épisodes coronaires.

Selon les auteurs, sur l'ensemble de la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35-64 ans, on observe une augmentation de 5 % du risque de développer un épisode coronaire aigu pour chaque augmentation de 5 microgrammes/m3 de la concentration d'ozone mesurée la veille. Aucune relation n'est mise en évidence avec les autres polluants gazeux étudiés. Les sujets âgés sont un peu plus sensibles à l'ozone atmosphérique que les plus jeunes et contrairement à ce que l'on pouvait attendre, les personnes qui avaient déjà un antécédent personnel d'infarctus du myocarde apparaissent moins affectées que celles indemnes de cette pathologie. Les auteurs émettent l'hypothèse que ce résultat provient de l'effet protecteur vis-à-vis d'un accident cardiaque des traitements suivis par ces patients dans le cadre de leur maladie.

Circulation

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