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Des vaccins en 2007 contre la gastro et le cancer du col de l'utérus

Des vaccins contre le Rotavirus, responsable de gastro-entérites, et contre le Papillomavirus humain (HPV), responsable de cancers du col de l'utérus, devraient être mis sur le marché d'ici 2007, ont indiqué jeudi devant la presse les Entreprises du médicaments (LEEM). Les vaccins contre le Rotavirus, administrables en solutions buvables et destinés aux nourrissons à partir de 2 mois, devraient, selon les représentants de l'industrie pharmaceutique, permettre d'atténuer et non de prévenir les infections qui entraînent diarrhées, vomissements, déshydratation, fièvre. Cause majeure de diarrhées infantiles dans le monde, le Rotavirus est, sous nos latitudes, particulièrement virulent en hiver.

Les vaccins devraient remplacer la première infection par ce virus et "mimer la réponse immunitaire d'une infection naturelle", permettant ainsi "d'atténuer la sévérité des infections suivantes", a expliqué le directeur de la division vaccins des laboratoires GSK Bertrand Alexandre. Des dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché européen devraient être déposés "avant fin 2005", a-t-il précisé. Par ailleurs, des vaccins sont en préparation contre l'infection à Papillomavirus humain, un agent viral fréquent et transmis sexuellement, responsable de cancers du col de l'utérus.

Ce cancer féminin provoque chaque année 230.000 décès dans le monde et 500.000 nouveaux cas (dont 80 % dans les pays en développement), d'après le Centre International de Recherche sur le Cancer de l'OMS. En Europe, 65.000 femmes en souffrent et presque 30.000 en meurent chaque année. En France, où un dépistage régulier par frottis est préconisé pour les femmes de 25 à 65 ans, mais reste imparfaitement suivi (seulement 55 % des femmes concernées), le cancer du col continue de faire un millier de morts par an.

Les vaccins en cours de développement pourraient permettre "une prévention efficace sur 70 %" des types de cancer du col, mais un dépistage organisé devra être poursuivi, certains types de cancer n'étant pas prévenus par le vaccin, a précisé M. Alexandre. L'infection à HPV pouvant s'acquérir "dès les premiers contacts sexuels", les vaccins, pour lesquels une autorisation de mise sur le marché européen doit être demandée, pourraient être administrés sur les fillettes et femmes de 10 ans et plus. Le marché des vaccins "représente moins de 2 % du marché du médicament dans le monde pour des centaines de millions de vie sauvées", a souligné le président du LEEM, Pierre Le Sourd.

AFP

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