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Un vaccin expérimental à l'essai contre le cancer du poumon

Un vaccin expérimental semble guérir certaines personnes du cancer du poumon et ralentit sa progression chez d'autres, selon les résultats d'une étude américaine prometteuse quoique limitée. L'étude a été menée sur 43 personnes atteintes de la forme la plus fréquente de cancer du poumon, le "cancer non à petites cellules". Trois patients vaccinés avec le vaccin GVAX n'ont pas été victimes de rechute pendant plus de trois ans, Le vaccin, qui est développé par les chercheurs du centre médical de l'Université Baylor de Dallas, est encore loin d'être commercialisé, si tant est qu'il le soit un jour. Les chercheurs espèrent toutefois obtenir l'agrément de l'Agence américaine du médicament (FDA) d'ici trois ans. La recherche a été financée en partie par Cell Genesys, un laboratoire pharmaceutique susceptible de commercialiser le vaccin. "Le résultat est très prometteur pour les personnes victimes de cancer non à petites cellules, un cancer souvent résistant à la chimiothérapie", selon le Dr John Nemunaitis, cancérologue de l'Université Baylor et qui a conduit l'étude.

Le cancer non à petites cellules est la première cause de décès aux Etats-Unis, responsable à lui seul de la mort de 150.000 personnes environ chaque année. Directement lié à la consommation de tabac, ce cancer est souvent difficile à traiter. Le traitement comprend généralement l'ablation de la tumeur suivie d'une chimiothérapie. Le traitement du cancer par la vaccination est une voie de recherche qui démarre. Contrairement aux vaccins traditionnels servant à prévenir une maladie, ces vaccins expérimentaux sont conçus pour traiter une affection déjà déclarée.

Dans cette étude, chaque patient a reçu dans la jambe et le bras une injection de vaccin contenant des cellules de ses propres tumeurs. Un gène baptisé CMCSF a été placé dans ces cellules de manière à aider le système immunitaire à les identifier comme cancéreuses. Quarante-trois personnes (10 à un stade précoce, 33 à un stade avancée) ont ainsi été vaccinées tous les quinze jours pendant trois mois, puis suivies pendant trois ans.

Le cancer du poumon a totalement disparu chez trois personnes arrivées à un stade avancé de la maladie dont deux avaient subi une chimiothérapie sans résultat, ce qui est presque toujours le cas quand la maladie est bien installée. Chez les autres, le cancer a cessé de s'étendre pendant une période allant de cinq mois à plus de deux ans pour certains. En revanche, chez les personnes à un stade précoce de la maladie, la vaccination n'a eu aucun effet. Cette étude est la première qui montre une rémission totale et longue du cancer du poumon, après stimulation du système immunitaire, constate le Pr Nemunaitis. Une approche similaire s'est montrée prometteuse dans le traitement du mélanome, le plus grave des cancers de la peau, et dans celui du cancer du rein.

Science Daily :

http://www.sciencedaily.com/releases/2004/02/040220075420.htm

Biospace :

http://www.biospace.com/news_story.cfm?StoryID=11717120&full=1

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