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Les robots de ''A.I'': un avant-goût de notre futur ?

Dans le nouveau film de Steven Spielberg ''A.I'' (Artificial Intelligence), l'homme est entouré de robots à son image, qui font office d'ami, d'amant ou encore d'enfant de substitution. Il n'est pas exclu que la réalité puisse un jour rejoindre la fiction, selon des chercheurs spécialisés dans la robotique. Dans ''A.I'', qui sort le 29 juin aux Etats-Unis (le 24 octobre en France), le personnage principal, un enfant robot baptisé David, exprime un amour -non réciproque- pour son propriétaire humain, et aspire à être un véritable enfant. Des robots qui expriment des émotions humaines, aiment et rêvent... La robotique est encore loin de telles prouesses, mais il n'est peut-être pas impossible qu'elle y parvienne un jour. Actuellement, les chercheurs travaillant sur des robots humanoïdes, c'est-à-dire qui imitent la forme humaine, tentent de construire des machines en mesure de comprendre des commandes vocales et d'y obéir.Les firmes japonaises Honda et Sony ont déjà construit des humanoïdes qui peuvent marcher, faire un signe de la main et esquisser des pas de danse rudimentaires. Dans une décennie, ils devraient commencer à s'atteler la tâche pour laquelle ils ont été créés: aider les personnes âgées, une population en pleine expansion au Japon. Maja Mataric, professeur de robotique à l'université de Californie du Sud, prédit que des humanoïdes de compagnie seront commercialisés d'ici cinq ans et qu'une équipe de football robotisée sera capable de battre des humains d'ici 2025... Elle a créé un robot humanoïde, Adonis, qui apprend actuellement à danser la Macarena. La NASA travaille de son côté sur un ''Robonaut'', un humanoïde capable d'accomplir des tâches dangereuses dans l'espace. Mais quand des ''robots humains'' comme ceux de ''A.I'' pourraient-ils voir le jour? Les avis divergent. Jordan Pollack, chercheur en intelligence artificielle à l'université Brandeis, pense que les limites de la technologie empêcheront leur apparition avant au moins un siècle. En revanche, pour le scientifique Ray Kurzweil, auteur et inventeur, l'homme pourrait être capable de fabriquer dans quelques décennies de telles machines, qui selon lui réclameraient rapidement des droits civiques. ''Dans 30 ans, nous aurons des machines qui reproduiront toute la variété de l'intelligence humaine'', affirme-t-il. ''Les gens se sentiront menacés par cette technologie.'' Toutefois, l'inventeur pense que les émotions humaines, surtout l'amour, ne seront pas reproduites par les machines avant au moins 50 ans. Lorsque ce sera le cas, les machines seront devenues humaines, souligne-t-il. Kurzweil évoque un thème de science-fiction inquiétant. A ses yeux, les robots pourraient un jour, pas si lointain, être plus malins que l'homme et faire ce qui leur plaît. Il évoque aussi un futur où l'homme et le robot fusionneront pour donner naissance à des androïdes. A l'université Carnegie Mellon, le chercheur en robotique Reid Simmons estime de son côté que les robots seront suffisamment intelligents dans 25 à 50 ans pour tenir des conversations intelligentes avec l'homme. Créé par Cynthia Breazeal, chercheur en robotique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Kismet est le robot qui se rapproche actuellement le plus du David de ''A.I''. Il est le premier humanoïde capable de répondre à une émotion humaine en changeant son expression faciale. Avec son répertoire d'expressions faciales, Kismet suscite des réactions différentes chez l'homme. Les gens ''ne le traitent pas comme une machine, mais comme une créature'', explique sa créatrice. Le chien robot AIBO, commercialisé par Sony, provoque des réactions similaires. Reste que les humanoïdes représentent une fraction de la recherche en robotique. La plupart des scientifiques travaillent sur des robots prévus pour des tâches précises, qui, pour des raisons d'efficacité, ressemblent rarement à l'homme.

AP : http://fr.news.yahoo.com/010622/5/1dze9.html

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