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Un appareil pour mieux diagnostiquer les cancers

Un nouvel appareil produisant simultanément des images anatomiques du corps et une analyse de son fonctionnement devrait permettre aux médecins de mieux visualiser les cancers et de les traiter plus efficacement, a annoncé vendredi son fabriquant, la société américaine General Electric Medical Systems. Présenté comme une "avancée capitale", le nouvel appareil, baptisé Discovery LS, associe deux techniques : le scanner et le tomographe à émission de positons (TEP). Son fonctionnement peut être comparé à celui d'une carte météo animée : le tomographe met en évidence les précipitations et leurs déplacements, tandis que le scanner représente la carte géographique permettant de les situer. En fusionnant en une seule image les informations en provenance des deux systèmes, le Discovery LS fournit au corps médical le moyen de pouvoir en apprendre davantage sur l'étendue et la localisation du cancer et, en cas de tumeur déjà existante, les aide à cibler les traitements et à évaluer leur efficacité. Autre avantage, le passage du patient dans l'appareil, unique, dure 30 minutes et lui évite la durée, le coût et l'angoisse liés à la multiplication des examens. Le Pr Gustav von Schulthess, directeur de la division de Médecine Nucléaire au CHU de Zurich (Suisse), est l'un des premiers médecins à avoir utilisé ce dispositif. Selon lui, "il s'agit peut-être de l'avancée la plus importante de ces 20 dernières années en matière de détection et de diagnostic du cancer". "Sur la centaine de patients atteints d'un cancer examinés à l'Hôpital Universitaire avec le Discovery LS, nous avons pu constater 60 % d'amélioration de notre capacité à localiser exactement une tumeur dans l'organisme et l'assurance que nous avons dans la caractérisation de la lésion a progressé de 40 %", a-t-il indiqué à l'occasion de la présentation de cet appareil. Déjà utilisé aux Etats-Unis, en Suisse et en Israël, le Discovery coûte 2,7 millions de dollars contre deux pour un TEP et un million de dollars pour un scanner. Le parc français compte actuellement plus de 400 scanners et seulement 8 TEP dont deux à Paris, à Tenon et au Val-de-Grâce. Environ 60 exemplaires de cet appareil - dont il existe seulement un prototype en activité à Rennes - ont déjà été commandés à GE.

AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n010622142508.pudic8uz.html

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