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La NASA s'intéresse à l'antimatière

Aux prises avec des engins spatiaux trop lents et trop encombrants, la NASA aimerait bien remplacer ses fusées chimiques par autre chose - un moteur à antimatière, par exemple. Jusqu'ici, cela semblait relever de l'utopie, car les laboratoires ne produisent annuellement que d'infimes quantités des ces particules. Mais des chercheurs pensent avoir trouvé une solution plus pratique, où l'antimatière ne serait pas brûlée comme un combustible, mais servirait, en petites quantités, de catalyseur pour un moteur hybride fission/fusion. Quand de l'antimatière rencontre de la matière normale, les deux particules s'anéantissent en produisant de l'énergie. Cette propriété pourrait être exploitée par un moteur, mais exigerait de trop grandes quantités d'antiprotons difficiles à produire. Georges Schmidt, du Centre Marshall, en Alabama, croit plutôt qu'on doit s'en servir comme catalyseur dans une réaction appelée " microfusion provoquée par l'antimatière ". Un tel moteur pourrait amener le voyage vers Jupiter à une seule année et celui vers l'héliopause à cinq ans. Dans ce système, on transforme les antiprotons en plasma, que l'on comprime ensuite à l'aide de champs électriques et magnétiques. On mélange ensuite une goutte d'un mélange de deutérium et d'hélium-3 avec de l'uranium 238 et on injecte le tout dans le plasma. C'est alors que se produit le miracle : les antiprotons provoquent un type particulier de fission, où l'uranium éjecte six fois plus de neutrons qu'en temps normal. Bombardés par tous ces neutrons, les noyaux d'hélium et de deutérium se fusionnent, expulsant violemment des particules subatomiques, qui donnent leur poussée au moteur.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/0.0/0_0.asp

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