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Du pétrole vert à partir d'algues microscopiques
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Une équipe du Central Research Institute of Electric Power Industry (CRIEPI), en collaboration avec l'Organisation pour le Développement des Energies Nouvelles et des Technologies Industrielles (NEDO), a élaboré un nouveau procédé permettant de fabriquer du "pétrole brut vert" à partir d'algues microscopiques. L'emploi de diméthyl éther (DME) dans le processus d'extraction des huiles permettrait de substantielles économies d'énergies par rapport à un procédé classique. Le pétrole ainsi obtenu a un pouvoir calorifique de 10 950 cal/g (soit 45 792,9 J/g - de l'ordre du pouvoir calorifique de l'essence et du diesel).
Les algues microscopiques contiennent naturellement des huiles lourdes et légères qu'elles synthétisent par photosynthèse. C'est à partir de celles-ci qu'est produit le "pétrole brut vert". L'extraction des huiles est compliquée par le fait que les algues évoluent dans un milieu aquatique, et qu'elles présentent donc une forte teneur en eau.
Jusqu'à présent, les algues étaient pressées ou essorées puis séchées au soleil ou dans un four, jusqu'à obtenir une poudre. Ces procédés ne détruisaient pas la paroi des cellules, d'où la nécessité d'employer des solvants organiques pour "casser" ces parois et ainsi extraire les huiles. L'ensemble de ces processus, complexe, entrainait une grande consommation d'énergie.
Le nouveau procédé du CRIEPI est basé sur l'emploi de DME de formule chimique CH3OCH3. Celui-ci présente la propriété se lier facilement avec les huiles, tout en se mélangeant partiellement à l'eau. Il peut donc traverser les parois des cellules (en grande partie constituées d'eau) pour se lier avec les huiles à extraire.
Dans leurs expériences, les chercheurs ont utilisé 6,65g d'algues préalablement essorées par centrifugation de manière à éliminer 9 % de l'eau. Ils ont ensuite fait circuler pendant 11 minutes du DME liquide à une température de 20°C, une pression de 0,5 MPa, et un flux de 10 cm3/minute. Ils ont extrait 0,24g de "pétrole brut vert" (soit 40,1 % de la masse de la matière sèche). Le précédent procédé permettait d'en extraire seulement 0,6 %. Le DME et les huiles sont séparés par détente ce qui provoque l'évaporation du solvant (son point d'ébullition est à -23°C) qui est récupéré puis réutilisé. Il est également possible d'évaporer le sous forte pression à une température de 50°C. Le CRIEPI pense pouvoir industrialiser son procédé d'ici deux ans.
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