Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
La schizophrénie liée à un problème de maturation cérébrale
- Tweeter
-
-
1 avis :
C'est en étudiant des souris mutantes, constituant un modèle animal de la schizophrénie, que Tsuyoshi Fujita Miyakawa de l'Institut des sciences physiologiques du Japon a constaté l'existence d'un problème de maturation dans l'hippocampe. Plus exactement, dans une petite zone de cette structure bilatérale, le gyrus dentate.
Son étude, publiée dans la revue en ligne Molecular Brain, fait état d'un défaut de maturation, physiologique et morphologique, des neurones situés dans le gyrus dentate. Associé à cette déficience, le scientifique a relevé des modifications dans l'expression des gènes liés à la maturation de ces cellules nerveuses. Ces changements sont également présents dans le génome des malades humains souffrant de schizophrénie.
La piste du gyrus dentate semble donc prometteuse, son immaturité pourrait être une cause sous-jacente de la schizophrénie. Le chercheur estime également que cette zone pourrait aussi servir de marqueur objectif de la maladie. Jusqu'à présent, le diagnostic de la schizophrénie repose uniquement sur des critères comportementaux dont l'évaluation dépend, en partie, de l'interprétation du médecin. Le gyrus dentate est une zone connue pour son rôle dans la régulation de l'humeur et dans la mémoire de travail. C'est aussi un des rares endroits dans le cerveau qui est le siège d'une neurogénèse : de nouveaux neurones y naissent et meurent quotidiennement.
La schizophrénie est un trouble de la perception de la réalité qui touche environ 1 % de la population mondiale, dans tous les pays et toutes les cultures. Elle s'accompagne de désordres cognitifs, de dysfonctionnements sociaux et comportementaux plus ou moins importants. Il n'existe pas de traitements médicamenteux permettant de la guérir mais certains médicaments aident à contrôler les symptômes.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Etre sociable retarderait les risques de démence de 5 ans...
Une étude, menée par une équipe de la Rush University Medical Center, à Chicago, confirme qu’être sociable aide à retarder l’apparition de la démence de 5 ans. Pour évaluer l’impact des activités ...
Les bébés ont plus de souvenirs qu’on le croit...
Bien que nous ne gardions aucun souvenir des premières années de notre vie, il semblerait, selon une étude américaine, que les bébés forment bel et bien des souvenirs. En examinant l’activité ...
Une nouvelle voie entre les neurones et les troubles cognitifs
Des scientifiques de Johns Hopkins Medicine affirment avoir déterminé comment une molécule de la surface des cellules cérébrales façonne le comportement de certains neurones. La recherche, publiée ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 94
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :