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Intel mise sur Centrino et le Wi Fi pour construire le bureau mobile

Le 12 mars, Intel présente Centrino, une architecture pour ordinateurs portables et de poche. Rappelons qu'elle se compose d'un processeur cadencé à 1,4, 1,5 ou 1,6 GHz et d'un jeu de composants mettant en oeuvre la norme de communication WiFi. Moins rapide que le Pentium 4, ce processeur est également moins gourmand en énergie, assurant ainsi une plus longue autonomie aux portables. Selon le site d'informations en ligne news.com, des PC portables équipés de Centrino seront disponibles ces jours-ci auprès des principaux fabricants à partir de 1 500 dollars. Leur autonomie sera de l'ordre de l'ordre de 5 à 8 heures. Quelle est la population ciblée par ces nouveaux terminaux communicants ? En premier lieu, les travailleurs nomades intéressés par la possibilité d'accéder à distance au système d'information de leur entreprise. Et c'est logique : le positionnement des futurs terminaux Centrino est le même que celui de la technologie WiFi, c'est-à-dire résolument professionnel. En témoignent les annonces faites sur ce thème à Cannes lors du dernier 3GSM World Congress 2003 par les opérateurs mobiles français. Mais le ralliement du public professionnel à WiFi et aux terminaux Centrino est suspendu à la disponibilité d'une offre logicielle autorisant une telle utilisation à distance du système d'information des entreprises. Il y a là un marché pour les éditeurs de logiciels. Un marché qui intéresse visiblement Iona, spécialiste des technologies objets Corba qui a annoncé le 10 mars 2003 la sortie, prévue pour la fin du mois, de Mobile Orchestrator, une plate-forme logicielle qui vient compléter les terminaux Centrino. Développée en partenariat avec Intel, elle fonctionne de la façon suivante : dans un premier temps, elle permet d'adapter les informations, documents et applications issus du système d'information au format du terminal. L'utilisateur travaille donc hors-ligne sur ces applications et documents. Et lorsque le logiciel détecte un réseau mobile ou WiFi, une synchronisation sécurisée avec les applications et bases de données est alors effectuée automatiquement. L'idée est donc d'éviter au travailleur nomade la contrainte d'être connecté en permanence au système d'information de son entreprise, ce qui impose d'être proche d'un point d'accès à un réseau mobile ou WiFi. Outre ce partenariat avec Iona, Intel développe une stratégie d'investissement dans des start-up spécialistes de WiFi, qu'il s'agisse d'entreprises fabriquant du matériel, éditant des logiciels ou de fournisseurs d'accès. Quatre nouvelles entreprises en ont profité, a annoncé le fondeur, ce qui porte à sept le nombre de jeunes pousses soutenues spécialistes de WiFi ayant bénéficié de ses largesses. Au total, Intel prévoit d'investir 150 millions de dollars dans des start-up afin de constituer une offre complète de produits et services. Par ailleurs, en décembre, le fondeur s'est associé à AT&T et IBM pour créer une filiale commune, Cometa Networks, dont la vocation est de créer un réseau WiFi sur le territoire américain en installant des points d'accès dans les lieux publics tels que magasins, restaurants, hôtels... (voir édition du 6 décembre 2002). A cela s'ajoute la campagne de promotion de Centrino qui devrait être comparable à celles des Pentium, soit plusieurs centaines de millions de dollars. Bref, il est clair qu'une partie de l'avenir d'Intel se joue avec Centrino.

Vunet : http://www.vnunet.fr/

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