RTFlash

Un carnet de santé nutritionnelle ?

Une enquête effectuée auprès des médecins montre l'importance de l'alimentation dans le développement de l'enfant. Certains praticiens souhaitent donc instaurer un carnet de suivi alimentaire, qui est inexistant après l'âge d'un an. On sait aujourd'hui l'importance de l'équilibre nutritionnel dans le développement de l'enfant. Or, en France, le carnet de santé actuel y fait très peu référence. Une enquête rendue publique ce mercredi souligne que les médecins sont favorables à un carnet de suivi alimentaire. Quelque 2.000 des 12.000 médecins et pédiatres interrogés ont répondu au questionnaire de l'enquête menée en avril 2002 par l'Observatoire de l'alimentation infantile (OAI), soutenu par le Syndicat français des aliments de l'enfance et de la diététique (SFAED), qui regroupe des entreprises du secteur. Selon les résultats, 63 % d'entre eux sont persuadés de l'importance de l'alimentation dans le développement psychomoteur de l'enfant, et 60% également dans le développement relationnel et comportemental; 92% d'entre eux accordent une attention particulière à la prévention de l'obésité, et 74% à celle des allergies alimentaires."Cette enquête nous renforce dans l'idée de faire ce carnet de suivi alimentaire", a déclaré mercredi à l'Associated Press Jean-Loup Allain, secrétaire général du SFAED et membre du conseil scientifique de l'OAI. "Il fallait valider cette idée auprès des médecins, avant de nous adresser aux pouvoirs publics. On s'est engagé à poursuivre dans cette voie-là."

Jusqu'à un an, les médecins s'impliquent très fortement dans le suivi alimentaire puisque 98 % d'entre eux mettent en place un suivi régulier de l'alimentation de l'enfant de la naissance à quatre mois. Un chiffre qui grimpe à 99 % de quatre mois à un an. En revanche, après l'âge de deux ans, et encore plus de trois ans, les médecins s'y intéressent moins. De côté des parents, "deux ans, c'est l'année de tous les dangers. C'est l'âge où on met l'enfant à la table familiale. On simplifie son alimentation, on lui donne les mêmes quantités qu'aux plus grands", a souligné Jean-Loup Allain. "Nous ne voulons pas remplacer la formation médicale. Nous souhaitons la mise en place d'un outil qui permette aux parents de reporter ce qu'ils font dans le domaine alimentaire, qu'ils puissent en parler le jour où ils arrivent voir le médecin".

AP : http://permanent.nouvelobs.com/societe/20020619.OBS6779.html

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top